Graines de champions : une histoire de génétique ?

Et si les performances des athlètes aux JO étaient aussi une affaire de gènes ? Peut-on déterminer si un enfant a le potentiel d’un champion en explorant son patrimoine génétique ? Comment peut-on par exemple expliquer que l’ensemble de la fratrie Borlée soit régulièrement qualifiée pour les grandes compétitions mondiales ? Que penser des performances de Usain Bolt ou de la détente de Cristiano Ronaldo ? Voilà quelques questions d’actualité pour le Dr Guillaume Smits, généticien à l’Hôpital des Enfants, dans un article de Valentin Dauchot dans la Libre Belgique.

Commençons par le commencement. D’après le Dr Smits, si deux parents particulièrement grands et athlétiques s’unissent, ils ont effectivement plus de chances d’avoir un enfant de grande taille. Et en faisant plusieurs enfants, la probabilité d’en avoir au mois un de grande taille est assez élevé.

Que l’on s’intéresse aux performances kenyanes sur les courses de fond ou celles des Jamaïcains sur le sprint, la supériorité sportive d’une population est certainement due à une accumulation de multiples d’avantages génétiques, mais qui ne sont pas encore scientifiquement démontrés.

Pour tenter de comprendre la relation qu’il existe entre capacités sportives et capital génétique, il faut distinguer deux éléments : la génétique rare et la génétique complexe… Le Dr Smits illustre ses propos sur les mutations génétiques, la combinaison des gènes et la nécessité d’analyser l’ensemble des variants pour obtenir une réelle valeur prédictive sur la qualité sportive de quelqu’un. Il cite quelques exemples concrets : l’enfant « bleu-blanc-belge » qui portait 5 kg à 3 ans et pouvait pratiquement faire des pompes à trois doigts à 12 ans, la force du mental de Usain Bolt et le potentiel de Cristiano Ronaldo pour la NBA.

Nous publions l’intégralité de cette interview, avec l’aimable autorisation du journaliste.

2016.08-LaLibre-genetique