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Le point sur la vaccination contre le Covid-19 chez les enfants : parlons-en !

Comme vous le savez, l’ensemble des jeunes de 12-15 ans ont désormais également la possibilité de se faire vacciner contre la Covid sur base volontaire. Beaucoup d’informations, parfois contradictoires, circulent : ne restez pas seul.e avec vos questions ! Votre médecin généraliste, votre pharmacien et nos pédiatres vous écoutent et vous informent pour faire votre choix librement. Pouvoir parler ouvertement de la vaccination, c’est important.

La vaccination chez les 12-15 ans : la balance des bénéfices et des risques

Chez les enfants et les ados présentant des facteurs de risques particuliers, le bénéfice personnel de la vaccination des 12-15 ans est clairement positif. A l’hôpital, les jeunes de cette tranche d’âge atteints de  pathologies neurologiques sévères, de drépanocytose, d’asthme mal contrôlé par le traitement, de mucoviscidose, de cancer, d’une maladie chronique touchant sévèrement leur cœur, leurs  reins ou leur foie, des troubles du système immunitaire ou d’autres maladies rares ou chroniques pour qui la vaccination était recommandée par leur pédiatre ont eu la possibilité de se faire vacciner, après discussion avec leurs parents et leurs médecins*.

Ce bénéfice direct est moins important pour les 12-15 ans en bonne santé, le bénéfice du vaccin se situant alors plutôt dans ses effets indirects : protection des personnes fragiles de son entourage, accès plus facile aux voyages, à des événements… Ces effets sont importants aussi, mais il revient à l’adolescent de les évaluer afin de faire son choix, librement et sans pression ni culpabilisation. Cette démarche de vaccination peut aussi faire l’objet d’une discussion entre l’adolescent et son médecin.

Chez les moins de 12 ans, davantage de données sur l’utilisation des différents vaccins contre la Covid-19 doivent encore être publiées et validées avant de pouvoir se prononcer sur les risques et bénéfices spécifiques.

Et les effets secondaires ?

La plupart des effets secondaires étudiés auprès du public 12-15 ans sont similaires à ceux des plus de 16 ans, à savoir : douleur à l’endroit de l’injection, fatigue, maux de tête, douleurs musculaires et articulaires, fièvre et frissons. Des effets secondaires limités dans le temps, connus et qualifié de légers à modérés. De rares** cas de myocardites (inflammation du muscle cardiaque) ont été rapportés, la grande majorité se sont complètement rétablis avec du repos et des soins. Ces cas font l’objet d’études plus approfondies et de surveillance constante pour en comprendre les mécanismes et les détecter rapidement.

Peu de formes graves de la maladie chez les enfants

Quant à la gravité de la maladie pour les enfants, la situation reste rassurante depuis le début de l’épidémie, le Covid-19 en Belgique reste une maladie légère chez les enfants. Il y a peu d’enfants hospitalisés pour une maladie liée à SARS-CoV-2, et même ceux qui sont hospitalisés sont majoritairement peu malades, leurs hospitalisations sont souvent très courtes : les plus jeunes en bonne santé ne sont a priori pas plus à risque de développer des formes graves de la maladie. Les cas sévères et les admissions en soins intensifs en Belgique sont assez rares, et sont moins fréquents qu’aux Etats-Unis selon une enquête belge réalisée par l’HUDERF et l’UZ Gent, couvrant 60% des hôpitaux belges et la période de mars 2020 à février 2021.

La Covid touche majoritairement les adultes, il est bien établi que le facteur de l’âge est déterminant dans le degré de gravité de cette maladie et le risque d’hospitalisation. Des études sont également en cours sur les effets du Covid long, qui se manifeste surtout chez certains adultes gravement touchés par la maladie. Certains adolescents pourraient aussi en souffrir.

Vous avez des questions au sujet de la vaccination ?

Comme pour chaque vaccin, la question centrale est celle de la balance entre les bénéfices individuels et les risques encourus par la personne avec et sans vaccin. Cette balance est essentielle dans le cadre de la réflexion sur la vaccination. Parler ouvertement de la vaccination est important. Il faut aussi être conscients que beaucoup d’informations qui circulent ne sont pas correctes et que les fake news peuvent nous induire en erreur. N’hésitez pas à parler de tout sujet relatif à votre santé, à la santé de votre enfant ou votre ado avec votre pédiatre, votre médecin généraliste ou votre pharmacien. Il existe également des sites web contenant des informations scientifiquement correctes sur la Covid, à retrouver ci-dessous dans « ressources ».

*L’HUDERF n’étant pas un site de vaccination désigné pour le public, seuls les patients hospitalisés répondant aux critères de vaccination et les employés ont pu y être vaccinés.

Le vaccin est accessible pour tous sans convocation si l’adolescent est accompagné d’un parent, dans les centres de vaccination fédéraux. Plus d’informations pour la vaccination avec ou sans rendez-vous ici :

** Pour les garçons de 12 à 17 ans, on peut s’attendre à une fréquence de 66,7 cas / 1 million de secondes doses et 9,8 cas / 1 million après la première dose. Chez les filles de 12 à 17 ans, la fréquence attendue est de 9,1 cas / 1 million après la seconde dose et 1,1 cas / 1 million après la première dose.


|DANS LA PRESSE | Les enfants aussi ont des questions sur la vaccination contre le Covid19 ! 

J’ai moins de 12 ans : pourquoi est-ce que je ne suis pas obligée de faire le vaccin ? Qui décide si je dois faire le vaccin ? Si on fait le vaccin, est-ce qu’on immunisés totalement du Covid ? Pourquoi avons-nous des vaccins obligatoires quand on est petits ? Et pourquoi y a t-il des gens qui ne veulent pas faire le vaccin ?

Pr Pierre Smeesters a participé à l’Interro des enfants, sur le plateau de ‘On n’a pas fini d’en parler’ sur VivaCité – RTBF. A réécouter ici (à partir de 56:40)

On n’a pas fini d’en parler : sur Auvio (rtbf.be)


|RESSOURCES| Informations à propos du Covid et de la vaccination (FR/NL et multilingue)

 

Questions réponses générales sur la vaccination :

FAQ Vaccination Covid | Vaccins Covid Belgique | Réponses Officielles (coronavirus.brussels)

Comment fonctionne le virus Corona et comment fonctionne le vaccin Corona ?

www.covidforkids.info

Mesures COVID actuelles en Belgique, voyages, quarantaines etc (NL/FR/DE/EN)

https://www.info-coronavirus.be/fr/

Mesures COVID actuelles spécifiques à Bruxelles (NL/FR/EN)

https://coronavirus.brussels/?s=mesures+actuelles

Coronalert App (NL/FR/DE/EN) Application gratuite

coronalert.be/fr/

Où se faire tester à Bruxelles (NL/FR/EN)

https://coronavirus.brussels/faq-covid/faq-test-covid/ou-se-faire-tester-a-bruxelles/

La vaccination à Bruxelles ?

www.coronavirus.brussels

Meertalige informatie | Information multilingue | Coronavirus COVID-19 (info-coronavirus.be)

  • NL/FR/DE + langues des signes
  • EUROPE: BG/CS/EN/ES/HU/HR/IT/PL/PT/RO/RU/SH/SK/SL/TR
  • OUTSIDE EUROPE: Berbère/Shqip/RW/LN/SO/SW/አማርኛ/ العربية /հայերեն/ 中文 / ትግርኛ / اردو /мотт нохчийн / پښتو / Український / دری/پارس /עברית/

Vidéos multilingues sur la vaccination :

www.watmag.be  https://dezuidpoortgent.be/wat-mag-vaccin/ De Zuidpoort asbl

Foyer asbl la vaccination en plusieurs langues (par les médiateurs interculturels de Foyer asbl)

 


 

 

 

 

 

 

Portrait-robot mondial du Streptocoque A

Analyser les différentes souches mondiales de streptocoque A serait-il la clé pour le développement d’un vaccin contre cette bactérie ? Une étude vient d’en réaliser un atlas mondial et d’isoler une quinzaine de cibles vaccinales potentielles.

Une nouvelle étude, publiée dans Nature Genetics, vient de dresser un portrait-robot complet du Streptocoque A à travers le monde et d’identifier des cibles potentielles pour le développement d’un vaccin.

« La plupart des études génomiques existantes se focalisent sur une seule souche de la bactérie, souvent occidentale, alors qu’il existe de nombreuses variétés différentes de par le monde », explique Pierre Smeesters, partenaire de cette étude, chercheur au Laboratoire de Bactériologie Moléculaire (Faculté de Médecine) et pédiatre à l’HUDERF. Le but de cette recherche était donc de faire l’inventaire de la diversité génétique globale du Strep A, en analysant 2083 souches issues de 6 continents.

Les chercheurs sont parvenus à isoler une quinzaine de cibles potentielles pour le développement d’un vaccin contre la bactérie. Les séquences analysées sont disponibles dans un atlas en accès libre pour les chercheurs afin de favoriser le développement futur de traitements, vaccins ou médicaments.

Pierre Smeesters et sa collègue Hannah Frost ont participé à la sélection des souches de référence de l’étude. Ils ont également caractérisé trois protéines présentes à la surface de la bactérie et étudiées depuis longtemps dans leur groupe de recherche. « Nous en avons déduit que ces protéines sont plus ou moins importantes selon les régions du monde, alors que l’on pensait qu’une seule d’entre elles était essentielle », explique Pierre Smeesters.

Le Strep A est responsable d’infections bénignes telles des angines, mais également d’infections parfois mortelles comme des méningites ou encore le syndrome de choc toxique.


Source: Actus ULB

 

Une maladie infectieuse ne s’arrête pas à la frontière linguistique

Rencontre avec les Professeurs Pierre Smeesters et Pierre Van Damme

Le premier est pédiatre et chef de service à l’Hôpital Universitaire des Enfants Reine Fabiola et francophone, le second est professeur en vaccination et maladies infectieuses à l’Université d’Anvers et néerlandophone. Parce qu’une maladie infectieuse ne s’arrête pas à la frontière linguistique et parce que certaines maladies presque disparues en Belgique refont leur apparition, nous avons rencontré deux spécialistes de la vaccination qui ont décidé de s’unir pour élaborer ensemble un plan d’action à leur échelle, et partager leurs expériences individuelles.

Que disent les chiffres ?

Récemment encore, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) tirait la sonnette d’alarme à propos de la rougeole. En 2016, l’Europe a recensé 5.000 cas de rougeole. En 2018, le compteur est monté jusqu’à 82.000 cas. Aujourd’hui, pour le premier trimestre de l’année 2019, le nombre de cas de rougeole a triplé au niveau mondial (112.000 personnes touchées).

Rien que dans notre pays, la couverture vaccinale pour la rougeole est différente en Wallonie et en Flandre :

Flandre en 2016

96,2 % pour la première dose
93,4 % pour la seconde dose

Wallonie en 2016

96 % pour la première dose
75 % pour la seconde dose

Comment peut-on expliquer cette différence de couverture vaccinale ?

Pierre Smeesters (PSM) : « En Wallonie, on constate une grande influence de la France où la population est sceptique envers la vaccination. De manière générale et pour l’ensemble de la Belgique, la diminution du taux de vaccination à la seconde dose peut s’expliquer par nos vies chargées qui font que certains parents oublient parfois la seconde dose. Une autre constatation est que certains médecins ne sont pas suffisamment informés sur le sujet et rencontrent des difficultés pour répondre aux questions des parents.»

Pierre Van Damme (PVD) : «  Nous remarquons que de plus en plus, les parents ont des questions techniques sur la vaccination. C’est une évolution positive et cela veut dire que les parents souhaitent être informés afin de prendre la meilleure décision. »

Comment peut-on augmenter la couverture vaccinale en Belgique ?

PSM : « L’immense majorité des parents ont des questions sur la vaccination. C’est normal puisqu’il s’agit de la santé et d’un acte médical posé sur leur(s) enfant(s). Nous constatons que si nous prenons le temps de répondre à leurs questions, on finit par vacciner leur(s) enfant(s). Comme le disait Pierre, les parents ont des questions très pratiques et si les professionnels ne peuvent pas y répondre, ils vont chercher les réponses sur internet et tombent sur les arguments des anti-vaccination. »

PVD : « Les parents actuels ont entre 20 et 40 ans. Ils prennent moins le temps d’aller chez le médecin pour eux-mêmes et peuvent oublier la seconde dose de certains vaccins pour leurs enfants. Il est donc important que nous multipliions les contacts avec eux et cela peut se faire aussi par des articles de qualité dans la presse. »

Comment les professionnels du secteur de la santé en Belgique se forment-ils ?

Un récente étude de l’Université d’Anvers, conduite entre autres par Pierre Van Damme, montre que 30% des jeunes médecins en Europe sortent de leurs études sans aucune formation sur la vaccination.

PVD : « La vaccination est un sujet très dynamique, c’est une matière en constante évolution. C’est pourquoi nous devons constamment informer les professionnels de notre secteur. »

En Flandre, à l’Université d’Anvers, les étudiants en médecine suivent un module sur la vaccination. Ce module d’une semaine aborde des sujets tels que la communication sur la vaccination, les effets secondaires de la vaccination et son évolution. Les pharmaciens bénéficient également d’un cours de 12 heures et prochainement un module pour les étudiants infirmiers sera développé.

En Wallonie, un certificat interuniversitaire est en cours de création. Il sera donné dans les trois grandes universités francophones (ULB, UCL, ULg). Il s’agira d’un cours en ligne accessible à un large public tel que médecins, infirmières, pharmaciens, journalistes, sages-femmes, …

PVD : «  En Flandre, cela fait 18 ans que nous organisons un congrès basé sur les questions des professionnels du secteur des soins de santé. La dernière édition a rassemblé pas moins de 500 personnes. Le but est que chacun reparte avec les réponses à ses questions. »

PSM : « Avec l’aide de Pierre Van Damme et du GIEV (Groupe Interuniversitaire d’experts en vaccinologie), nous avons organisé cette année le premier congrès du même genre pour la partie francophone de Belgique. Plus de 250 professionnels y étaient présents et pas moins de 107 questions ont été abordées. »

Pour les deux experts, il est donc important d’unir les forces et de fédérer toutes les parties concernées que ce soient les professionnels de la santé ou les parents. Pour augmenter la couverture vaccinale dans notre pays et protéger les plus faibles des maladies encore mortelles aujourd’hui.


 

Des questions sur la vaccination ? S’informer auprès de sources fiables est essentiel !

N’hésitez pas à en parler avec votre médecin généraliste ou le pédiatre de votre enfant.

Vous avez entre 30 et 50 ans ? Il est temps de vérifier vos vaccinations

Si vous avez entre 30 et 50 ans, que vous ayez des enfants ou non vous-même, ou des naissances dans votre entourage : ceci vous concerne ! En tant qu’adulte, si vous n’êtes bien souvent pas correctement protégé contre certaines maladies, vous prenez le risque de la développer vous-même et de la transmettre aux plus jeunes. La population de trente et quarante ans est notamment susceptible d’avoir la coqueluche aujourd’hui.

La rougeole ne concerne pas seulement les enfants

Prenons le cas de la rougeole pour lequel le vaccin se donne en deux doses, une première à l’âge de 12 mois et une seconde à l’âge de 10 ans. Avant 12 mois, les jeunes enfants ne sont donc pas protégés contre cette maladie. C’est pourquoi, il est important que l’entourage de ces enfants soit correctement vacciné pour éviter de leur transmettre cette maladie extrêmement contagieuse et fort dangereuse pour eux.

Si vous êtes dans la tranche d’âge concernée, vérifiez votre carnet de vaccination ou en cas de doute parlez-en à votre médecin traitant. Si vous venez d’avoir un enfant ou que vous êtes sur le point de devenir parent, demandez à vos amis et à votre famille de vérifier leur situation vaccinale afin de protéger au maximum votre enfant. Si vos enfants sont plus grands, contrôlez leur carnet de vaccination et ne perdez pas de vue que la seconde dose du vaccin contre la rougeole s’administre aux alentours de 10 ans. Il s’agit de protéger vos propres enfants, mais aussi ceux des autres !

De plus en plus de trentenaires et de quarantenaires touchés par la coqueluche

Vers l’âge de 8 semaines, nous avons tous été vaccinés contre la coqueluche, cette maladie respiratoire infectieuse. Aujourd’hui, les chercheurs se sont rendu compte que la durée de protection du vaccin contre la coqueluche est moindre. Cela veut dire que la population de trente et quarante ans est aujourd’hui susceptible d’avoir la coqueluche.

Si cette maladie n’est pas mortelle pour l’adulte, elle peut l’être pour les enfants de moins de 3 mois qui ne sont pas protégés !

Si vous projetez d’avoir un enfant ou si vous êtes enceinte, vous pouvez protéger votre futur bébé en vous faisant vacciner lors du second trimestre de votre grossesse.

Votre enfant recevra alors des anticorps passifs via le placenta et ensuite le lait maternel qui le protégeront durant les 3-4 premiers mois de sa vie. Moment où il sera en âge de se faire vacciner contre la coqueluche.

Témoignage : Jacques et Véronique, les parents d’Augustin, décédé de la coqueluche à six semaines de vie

Jacques et Véronique se sont rendus à la consultation de l’ONE pour faire les premiers vaccins d’Augustin (2 mois). Ce jour-là, le petit garçon présentait de la fièvre et il n’a pas pu être vacciné. Sur les conseils du médecin de l’ONE, les parents se sont rendus chez leur médecin traitant.

Malheureusement, l’état de santé d’Augustin s’est rapidement dégradé. Il avait contracté la coqueluche et n’a malheureusement pas pu se battre contre la bactérie. Cette maladie est souvent sévère et atypique chez les nourrissons, elle se développe silencieusement dans l’organisme.

« Pour Augustin, c’était trop tard. Mais pour les autres, on peut les protéger ! Lorsque l’on rencontre des parents, on leur dit toujours : tant que votre enfant n’est pas vacciné, n’allez pas l’exposer à des sources de contamination », explique Jacques, le papa d’Augustin.

« Dans notre famille, tout le monde est maintenant vacciné, car tout le monde a été touché par le décès d’Augustin », confie Véronique.

>> Retrouvez d’autres témoignages de parents à propos de la vaccination


En résumé, 5 actions concrètes pour les 30 et 50 ans :

  • Vérifier votre carnet de vaccination et vous faire vacciner pour vous protéger et protéger les autres ;
  • Vérifier le carnet de vaccination de vos enfants et ne pas oublier la seconde dose du vaccin contre la rougeole ;
  • En cas de doute, en parler à votre médecin traitant et éviter tout contact avec des nouveau-nés et enfants en bas âge ;
  • Si vous êtes enceinte, faire le vaccin contre la coqueluche pour protéger votre bébé;
  • Si vous venez d’avoir un bébé, sensibiliser votre entourage au retour de la coqueluche et à l’importance de la vaccination.

Sources :

Des questions sur la vaccination ? N’hésitez pas à en parler avec votre médecin généraliste ou votre pédiatre.

Retrouvez tous les articles de blog sur la vaccination en un clic https://www.huderf30.be/tag/vaccination

Doit-on forcément être un expert pour prendre position sur la vaccination ?

Vous vous sentez concernés par la recrudescence du mouvement anti-vaccin et des maladies qu’on croyait disparues ? Cet article pourrait vous intéresser.

Deux chercheuses australiennes du Murdoch Children’s Research Institute se sont penchées sur le rôle que chacun peut jouer à son niveau dans le débat des vaccins. Dans leur article publié sur Theconversation.com, elles estiment que, moyennant quelques connaissances de bases en matière de vaccination, quelques techniques de communication par la preuve, et surtout des qualités humaines d’écoute et d’empathie, tout le monde peut communiquer efficacement sur le sujet de la vaccination dans son propre réseau. Encore mieux : vous aurez probablement plus d’influence sur les personnes hésitantes que tout expert en la matière, car les comportements sont surtout formés sous l’influence des normes d’un groupe. Le sujet de la vaccination polarise. Vous positionner en tant qu’expert ou communiquer de façon trop abrupte n’aura aucun effet positif, bien au contraire.

Ne pas labelliser tout le monde d’antivax

D’abord, ce n’est pas parce que vous n’avez pas (encore) fait vacciner votre enfant que vous êtes contre la vaccination. Il se peut que vous ayez face à vous une personne peu ou pas informée, une personne qui, dans le doute, a reporté la vaccination ou quelqu’un qui, pour une raison ou une autre, n’a pas pu accéder à la vaccination, tout simplement.

Choisir vos interlocuteurs

Deuxièmement, il est peu probable que vous réussissiez à convaincre une personne qui refuse fermement la vaccination. Par contre, les personnes qui se posent des questions ou qui ont des doutes sont davantage ouvertes au dialogue et la probabilité que vous puissiez avoir une conversation positive qui contribuera in fine à orienter vers une vaccination est plus importante.

La façon dont on communique est aussi importante que ce que l’on communique

Allez de front à l’encontre de croyances et c’est un retour de flammes garanti ! Adopter un ton agressif ou moralisateur est non seulement inefficace, c’est aussi contreproductif. Avoir un dialogue ouvert, constructif, respectueux avec une personne en qui on a confiance a bien plus de chance d’encourager un parent hésitant vers la vaccination.

Ecouter au lieu de noyer sous les faits

Simplement énoncer des faits ne suffit pas. Simplement contredire des arguments non plus. Demandez à votre interlocuteur ce qui le tracasse et é-cou-tez ! Les sources de son inquiétude seront peut-être liées à la sécurité, l’efficacité ou les effets secondaires, par exemple. La personne en face de vous est hésitante mais il est important de garder à l’esprit que personne ne souhaite que son enfant (ou les autres d’ailleurs) tombe malade pour autant. Faire preuve d’empathie et de compréhension, dire qu’on comprend bien cette inquiétude, qui trouve peut-être sa source dans une expérience vécue ou rapportée, permet d’établir un lien et une confiance qui sera bénéfique pour la suite de la discussion.

Partager des informations et des expériences

En écoutant, vous identifiez les inquiétudes. Partagez des informations qui répondent à ces inquiétudes ou ces doutes. Expliquez ce que vous savez, en faisant référence à des sources fiables. Partagez vos propres expériences également, les histoires ont d’ailleurs souvent plus d’impact que les faits. Parler par exemple de ce pédiatre qui chantait quand vous avez fait vacciner vos enfants est efficace. Evoquer la maladie d’un proche qu’on aurait pu prévenir avec la vaccination aura de l’impact car c’est une situation vécue. Les histoires laissent des traces dans la mémoire.

Devenir une personne de référence

Vous aussi, quand vous hésitez à propos de quelque chose, vous en parlez à plusieurs reprises, avec plusieurs personnes avant de prendre votre décision et d’agir ? La personne en face de vous fera probablement la même chose. Sans avoir émis de jugement, vous devenez une personne ressource vers qui on peut se tourner en cas de question ou de doute. S’il se sent jugé, votre interlocuteur ne reviendra plus vers vous pour discuter de la vaccination. Si par contre votre discussion initiale l’a mis en confiance, qu’il s’est senti écouté, il fera de vous sa personne de référence. La décision n’est pas forcément immédiate : ce qui compte c’est que cette décision soit réfléchie et qu’elle soit la sienne.

Viser le public des réfractaires

Face à une personne en refus total, ces techniques de communication ne fonctionneront pas. Mais dans le cas où vous vous trouvez dans une discussion publique, en groupe, votre audience n’est pas la personne anti-vaccination que vous avez en face de vous, mais bien le public qui assiste au débat. Cette audience compte peut-être des personnes hésitantes. Si vous pensez avoir un bagage de connaissances assez fourni, osez vous lancer dans le débat pour ne pas laisser la personne monopoliser la conversation et semer davantage le doute. Les techniques utilisées par les ‘antivax’ sont du registre de la conspiration, des faux experts, des preuves sélectives ou non –représentatives ou d’attentes impossibles (comme atteindre 100% de sécurité par exemple). Bien identifier le registre et corriger le contenu de façon systématique, sur base de sources fiables, est efficace. Moins téméraire ? Rien ne vous empêche de simplement observer le débat et d’en rediscuter ensuite, en aparté.


Tout le monde peut participer à contrer la circulation des fausses informations, dans tous les domaines.

Depuis que notre hôpital a commencé à prendre position sur la vaccination, de nombreuses personnes sont entrées en contact avec nous et ont manifesté leur souhait de se former, de s’informer, de participer. Nous relayons leurs messages sur notre blog www.huderf30.be, à l’occasion de la Semaine Européenne de la Vaccination.

Vous souhaitez aussi agir face aux fake-news ? Utilisez des sources d’information fiables !

Pour s’informer sur internet sur la vaccination :

Mais aussi…

Des questions ? N’hésitez pas à en parler avec votre médecin généraliste ou votre pédiatre.

Retrouvez tous les articles de blog sur la vaccination en un clic https://www.huderf30.be/tag/vaccination

Le retour de la rougeole à tout âge : une vaccination maximale et complète comme seul remède

A l’occasion de la Semaine Européenne de la vaccination, le Dr Charlotte Martin du CHU Saint-Pierre signe un blog pour illustrer concrètement le retour de la rougeole : une maladie loin d’être bénigne, et qui touche autant les adultes que les enfants ! Bonne lecture…

La rougeole, contrairement aux idées reçues, n’est ni une maladie bénigne ni une maladie infantile. C’est par contre une des maladies les plus contagieuses au monde, et ce, même à plusieurs mètres de quelqu’un de malade ou en passant dans une pièce où quelqu’un de malade est resté quelques heures auparavant (salle d’attente,…).

Elle n’est pas bénigne, car elle peut provoquer une pneumonie (infection des poumons) et une encéphalite (infection du cerveau) voire même une destruction du système nerveux central plusieurs dizaines d’années plus tard. Elle peut parfois être fatale or, même à notre époque, il n’existe aucun traitement contre ce virus. Une fois atteint, on ne pourra que soulager les symptômes de la personne malade.

Elle n’est pas infantile, car même si elle atteignait principalement les enfants avant l’avènement de la vaccination généralisée, elle peut en fait toucher quelqu’un de n’importe quel âge s’il est mal ou non vacciné. Elle est même parfois plus dangereuse pour les adultes, particulièrement si ceux-ci sont fragilisés par une maladie ou des médicaments (immunosuppresseurs, cancer, VIH,…). Le tout petit bébé (moins de 6 mois) est aussi sujet à plus de complications.

Retour de la maladie faute de vaccination

Il n’existe pas de traitement mais il existe un vaccin contre la rougeole, très efficace s’il est administré deux fois, généralement dans l’enfance. Si on ne l’a reçu qu’une seule fois, on peut quand même faire la rougeole, parfois un peu atténuée. Une population bien protégée, c’est donc une population dont tous les enfants ont reçu deux doses de ce vaccin dans leur enfance. En Belgique, 95% des enfants ont reçu la première dose, mais seulement 75% des enfants francophones ont reçu la deuxième dose. Cela signifie que le virus de la rougeole a encore de la place pour circuler parmi les personnes qui n’ont reçu qu’une seule dose mais aussi par exemple chez les tout petits bébés (ceux qui sont plus sujets aux complications) qui n’ont pas encore reçu le vaccin, qu’on ne reçoit que vers 11-12 mois en Belgique. D’autres adultes qui n’ont pas été vaccinés (contre-indication au vaccin, personne venant d’un pays avec un programme de vaccination absent ou chaotique comme un pays en guerre) vont aussi être susceptible d’attraper la rougeole et de faire des complications.

Situation en Europe

En Europe ces deux dernières années, il y a eu plusieurs dizaines de morts de la rougeole : plusieurs dizaines de morts évitables par la vaccination. Plus d’un tiers des cas étaient des enfants de moins de 5 ans et la grande majorité n’était pas vaccinée : parfois parce qu’ils venaient d’un pays en guerre, parfois parce que les parents avaient été négligents mais aussi parfois parce que les parents pensaient que le vaccin n’était pas nécessaire, ou pouvait être dangereux pour leur enfant.

Dans quels pays y a-t-il actuellement le plus de cas en Europe ? Dans des pays très proches de nous comme la France, ou dans des pays dans lesquels nous voyageons facilement comme l’Italie, la Grèce ou encore la Roumanie et la Pologne. Il est donc facile d’imaginer qu’une personne revienne malade d’un de ces pays et contamine la population mal vaccinée de notre pays, ce qui entretiendra l’épidémie. Et en effet, en Belgique sur les trois premiers mois de 2019, il y a déjà eu plus de cas de rougeole que sur l’entièreté de l’année 2018. Nous faisons donc partie des pays d’Europe répertoriés comme étant en « épidémie active » : on conseille même aux personnes qui viennent faire du tourisme en Belgique de se (re)vacciner contre la rougeole avant d’arriver chez nous.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Des questions sur la vaccination ? S’informer auprès de sources fiables est essentiel !

N’hésitez pas à en parler avec votre médecin généraliste ou le pédiatre de votre enfant.

La vaccination à l’heure des défis

« Le 8 février dernier, Bruxelles a accueilli le 1er Symposium Vaccination Saint-Valentin. En invité d’honneur, Stanley Plotkin, professeur émérite de l’université de Pennsylvanie (USA) et « père » du vaccin contre la rubéole, venu parler des réussites et des échecs de la vaccinologie actuelle ».

Interview croisée entre le Pr Plotkin et le Pr Smeesters sur l’efficacité du vaccin, l’hésitation vaccinale ou l’anti-vaccination, la formation des médecins et le partage des savoirs sur la vaccinologie.

Un article de Martine Versonne, republié avec l’aimable autorisation du Journal du Médecin (22 février 2019, n° 2575).

 

Article Journal du Médecin

Article Journal du Médecin

 

Pour plus d’informations sur la vaccination : www.huderf30.be/tag/vaccination

Une hésitation ? Posez toutes vos questions sur la vaccination à votre pédiatre ou votre médecin généraliste.

1er Symposium Vaccination de Saint Valentin, organisé par le GIEV, Groupe Interuniversitaire d’Expert en Vaccinologie (GIEV) ULB-UCLouvain-ULiège

 

Grippe : comment éviter la contagion ?

La grippe est une maladie  bénigne chez la plupart des individus mais qui peut avoir des conséquences sérieuses comme un grand absentéisme scolaire ou au travail, une surutilisation d’antibiotiques ou l’apparition de complications plus graves chez certaines personnes plus fragiles comme  des pneumonies ou d’autres surinfections secondaires par des bactéries. Le risque de grippe sévère ou de complication est d’autant plus élevé que vous ou vos enfants faites partie des groupes à risque que sont les femmes enceintes, les nourrissons, les personnes atteintes d’une maladie chronique et les personnes âgées de plus de 65 ans.

Les 8 gestes à adopter pour se protéger et protéger les autres de la grippe

La grippe est une maladie très contagieuse. Les lieux collectifs, comme le bureau ou l’école, sont autant d’endroits où le virus de la grippe se propage facilement. Les conseils des infectiologues de l’Hôpital Universitaire des Enfants Reine Fabiola sur les gestes à adopter pour se protéger de la grippe, et protéger les plus faibles :

Le vaccin contre la grippe, ça marche ?

Le vaccin est recommandé pour le groupe à risque, mais aussi pour le personnel de santé, les personnes ayant entre 50 à 65 ans, les familles des malades et les personnes fréquemment en contact avec les groupes à risques. L’efficacité du vaccin contre la grippe est bonne et prouvée, mais elle varie chaque année en fonction de la concordance entre les souches virales qui circulent et les souches contenues dans le vaccin mis au point pour la saison en question, d’où l’importance de se refaire vacciner tous les ans. Cela reste la meilleure solution dont on dispose pour limiter l’épidémie de grippe et les complications pour les plus faibles d’entre nous. Cette année en Belgique, ce sont des vaccins  « quadrivalents » qui sont disponibles, c’est-à-dire qu’ils protègent potentiellement contre les 4 types de virus de la grippe. Ces vaccins ne contiennent pas de virus vivants, il n’y a donc pas de risque de faire une vraie grippe après vaccination. Les vaccins sont autorisés à partir de l’âge de 6 mois.

Pour plus d’informations sur la grippe et la vaccination, consultez votre médecin généraliste ou le pédiatre de votre enfant.


Source : Le Brusseleir – Octobre 2018, en collaboration avec le Dr Blumental, clinique d’infectiologie pédiatrique HUDERF

Crédits design : Freepix.com et Canva.Com

La vaccination, un droit et une responsabilité pour tous

Les hôpitaux sont des lieux uniques par de multiples aspects, dont celui de l’attention toute particulière à donner à la sécurité et la santé de nos patients et de nous-mêmes. Dans ce contexte, la vaccination est vitale pour prévenir les maladies.

Il est important de noter tout d’abord que l’étendue de la protection offerte par la vaccination en Belgique dépasse largement la vaccination contre la grippe. Un calendrier vaccinal détaillé pour les enfants comme pour les adultes, défini par le Conseil Supérieur de la Santé, comprend aussi la polio, la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, l’hépatite B, la rougeole, la rubéole les oreillons, le rotavirus, le papillomavirus (HPV) ainsi que trois vaccins contre la méningite (l’Haemophilus influenzae de type b, le méningocoque C, et le pneumocoque). Ce calendrier peut encore s’élargir sur base individuelle au regard de la situation de santé ainsi que des lieux de travail et de voyage.

Les vaccins, est-ce vraiment sans danger ?

Le flux d’informations généré notamment par internet et les réseaux sociaux a donné un écho nouveau à une série d’inquiétudes et de méfiances vis-à vis des vaccins. La meilleure façon d’y apporter des réponses satisfaisantes – et rassurantes – est d’en discuter avec les médecins qui pourront amener des éléments objectifs et scientifiques.

Nous sommes tous responsables

Pour nos patients, nous nous devons d’éviter que l’hôpital puisse devenir un lieu où on tombe malade. C’est particulièrement critique dans les secteurs cliniques où les patients sont les plus fragiles, comme la pédiatrie en général, et plus particulièrement la néonatalogie, mais aussi les soins intensifs, l’oncologie et la gériatrie.

Pour nous-mêmes également, et par extension pour nos proches, la vaccination est un rempart contre des maladies potentiellement très dangereuses. La recrudescence des cas de rougeole a par exemple été relevée ces derniers mois et a pu amener à des situations dramatiques dans les pays limitrophes (il y a eu, sur l’année 2017, 369 cas de rougeole en Belgique et 37 décès dus à la rougeole en Europe).

L’HUDERF et le CHU Brugmann organisent la vaccination pour leur personnel. L’implication de chacun d’entre nous est primordiale afin d’obtenir des taux de vaccination satisfaisants, eux-mêmes seuls garants d’une protection efficace.

Auteurs : Francis de Drée (Directeur Général HUDERF et CHU Brugmann) & Professeur Pierre Smeesters (Chef de service de pédiatrie à l’HUDERF)

Source : Osiris News (n° 49, mars-juin 2018)


Retrouvez tous nos précédents billets sur la thématique de la vaccination sur ce blog !

https://www.huderf30.be/tag/vaccination/

Vaccination : les parents prennent la parole

L’histoire de Sofia

« C’était les deux semaines les plus dures de notre vie, avec notre petite fille de deux mois à l’hôpital, qui se battait pour sa vie. La vaccination c’est important, pour donner toutes ses chances à son bébé. Nous nous estimons heureux qu’elle soit encore là. On a eu de la chance : la coqueluche, c’est 50/50. Quand Sofia s’est étouffée, ça a été la pire nuit de ma vie… »

Sofia a eu la coqueluche à deux mois. Dans le cadre de la semaine de la vaccination, ses parents ont souhaité partager leur histoire.

 

 

L’histoire de Raphaël  

« Nous devions le faire vacciner dans trois jours. La vaccination aurait pu changer tout à fait la situation. Vaccinez vos enfants, suivez les recommandations officielles des autorités de santé, faites la vaccination pendant la grossesse. Méfiez-vous de ce que vous pouvez lire sur internet, posez vos questions au pédiatre, suivez le calendrier vaccinal. Si on peut protéger d’autres enfants en relayant ces informations et notre expérience, c’est important, il faut le faire. [Perdre son enfant] c’est traumatisant. Les années passent, et c’est comme si c’était hier. C’est la même tristesse. »

Raphaël est décédé de la coqueluche à deux mois. Dans le cadre de la semaine de la vaccination, sa maman a souhaité témoigner en son nom.

La maman de Raphaël s’engage à sensibiliser les parents sur les médias sociaux notamment. Pour en savoir plus sur la coqueluche, rendez-vous sur leur page Facebook. https://www.facebook.com/CoquelucheSensibilisation/

 

 

 

Propos recueillis par le Dr Isabel Castroviejo Fernandez, post-graduée en pédiatrie à l’HUDERF


Pour vous informer sur la vaccination, discutez-en avec votre médecin ou le pédiatre de votre enfant.

Lisez également notre article sur le retour de la coqueluche et de la rougeole : https://www.huderf30.be/nouvelles/la-coqueluche-et-la-rougeole-deux-maladies-graves-et-contagieuses-sur-le-retour