Archive d’étiquettes pour : Diététique

FaceAuCovid#4 : Patients qui suivent un régime alimentaire strict

Certains enfants doivent, pour des raisons médicales, suivre un régime alimentaire particulier. Cette diète est parfois la base essentielle du traitement médical ou alors elle vient s’ajouter à d’autres mesures thérapeutiques.

Quel que soit le type de régime, l’enfant et ses proches doivent adapter leurs menus, apprendre à lire les étiquettes des aliments, se montrer inventifs dans leurs recettes ou développer de réels talents de cuisinier quand ils manipulent des produits spéciaux (ex pauvres en protéines).

Le confinement, en bouleversant notre quotidien, peut perturber notre façon de nous alimenter. Les grignotages, la recherche d’aliments plaisir, … sont très fréquents chez les adultes. Ils procurent un soulagement passager du stress ou améliorent l’humeur. Mais en excès, leurs effets sur la santé peuvent être nocifs. Nos enfants ne sont pas différents ; la déstructuration de leur quotidien, l’ennui, l’inactivité, … risquent de modifier leurs comportements alimentaires, ce qui chez certains, peut avoir des conséquences graves.

Voici quelques conseils pour vivre au mieux ce confinement, particulièrement lorsque son enfant doit suivre un régime spécifique :

  • Garder un rythme de vie.
  • S’octroyer les temps de repas en famille, sans être perturbé par les médias. Ces moments partagés sont des instants privilégiés pour vos enfants.
  • Maintenir les 4 repas principaux, petit-déjeuner, déjeuner, goûter et diner et éventuellement une petite collation milieu de matinée si l’enfant a pris son petit-déjeuner très tôt.
  • Manger des fruits et légumes, sous différentes formes, selon la prescription ; ils apportent vitamines, oligo-éléments et anti-oxydants. Les aliments plaisir autorisés peuvent être consommés mais il est préférable de les proposer en fin de repas
  • Poursuivre les vitamines habituelles comme la vitamine D par exemple
  • Ce confinement est peut-être l’occasion de découvrir de nouvelles recettes, peut-être même de les réaliser avec votre enfant. C’est une activité que nos plus jeunes aiment beaucoup et cela les aide à avoir une image positive de leur alimentation. N’hésitez pas à contacter l’équipe diététique pour vous donner des idées au besoin ou consultez notre page Facebook pour trouver des recettes simples.
  • Les pépinières ouvrent leurs portes. Pourquoi ne pas tenter un carré potager si vous avez un jardin ou faire pousser des tomates cerises sur votre terrasse.
  • Se coucher à des heures régulières, dormir un nombre d’heures suffisantes est important pour les enfants (et pour les adultes)

Si vous rencontrez des difficultés à maintenir le traitement diététique de votre enfant, l’équipe de Nutrition, diététique et médicale, se tient à votre disposition pour réfléchir aux adaptations à envisager.

Merci à l’équipe diététique/nutrition pour ces précieux conseils.

Des questions sur la santé de votre enfant ? Parlez-en avec votre médecin de famille ou votre pédiatre !

www.huderf.be

Le sucre, ça se déguste !

Le sucre est partout ! Mais il ne faut pas le bannir complètement de notre alimentation. Comment distinguer les « bons » et les « mauvais » sucres ? Sylviane Podlubnai, responsable du service de diététique à l’Hôpital des Enfants, vous a préparé un condensé d’informations sous forme de questions-réponses et de conseils pratiques.

Quels sont les différents types de sucres ?

Les sucres, aussi appelés glucides, se distinguent en 2 sources par leur composition chimique.

Quels sont les bons sucres ?

Il faut essayer de privilégier les glucides naturellement présents dans les aliments, qu’ils soient complexes ou simples et limiter au maximum la consommation de sucres ajoutés. Les sucres ajoutés n’ont que peu d’intérêt nutritionnel pour la santé et sont la plupart du temps présent dans des aliments apportant beaucoup de calories et de graisses.

Pourquoi a-t-on besoin de glucides ?

Les glucides sont sources d’énergie et représentent effectivement le « carburant » de notre corps. C’est le cas des amidons (donc les féculents, les céréales, les tubercules,… dont on parlait plus haut). De plus, ils sont également présents dans des aliments qui apportent également d’autres nutriments bénéfiques pour la santé, tel que les fibres alimentaires, les vitamines comme la vitamine C et les minéraux comme le calcium. C’est le cas des fruits, légumes, lait,…

Mauvais sucre : y a t-il une limite à ne pas dépasser ?

L’Organisation Mondiale de la Santé et le Conseil Supérieur de la Santé recommandent de ne pas dépasser 10% de l’apport énergétique total sous forme de sucres ajoutés. Mais on y est vite ! À titre d’exemple, chez un enfant de 5 ans, on y parvient avec 1 canette de soda ou 2 cookies et 1 berlingot de jus.

Surpoids, obésité… y a-t-il d’autres risques si on mange trop de sucres ajoutés ?

Les risques d’une consommation abusive de sucres ajoutés sont de mener l’enfant au surpoids et à l’obésité effectivement. Ce qui à long terme augmente le risque de développer des maladies cardio-vasculaires, de l’hypertension artérielle, du diabète, des troubles hépatiques, orthopédiques, psychologiques et sociaux. Un autre problème non négligeable est le développement des caries dentaires. Les dents doivent donc être brossées après chaque consommation de produits sucrés ce qui en pratique n’est pas souvent le cas.

Des conseils pratiques ?

Sensibilisez votre enfant dès le plus jeune âge, surtout dans un objectif préventif. Proposez par exemple de l’eau plutôt que des boissons sucrées et privilégiez des collations saines telles que les fruits et les produits laitiers naturels. Apprenez à modérer la consommation de sucres ajoutés en les limitant aux moments les plus festifs par exemple.

Prendre le temps de faire soi-même un gâteau, plutôt que d’en acheter dans le commerce, c’est aussi plus de plaisir, surtout si vous le cuisinez avec votre enfant ! Et là aussi, il est possible d’adapter vos recettes pour remplacer le sucre par du miel par exemple.

Inspiration

Un peu d’inspiration ? La Clinique du Poids Junior propose régulièrement des recettes sympas sur sa page Facebook. https://www.facebook.com/cliniquedupoidsjunior/

Education thérapeutique // Apprendre à choisir et à modérer sa consommation de glucides

C’était l’objectif que les diététiciens s’étaient donnés lors de la Journée des Diététiciens 2019.  

Chaque année depuis 14 ans, l’UPDLF[1] invite les diététiciens à se mobiliser durant une semaine pour promouvoir au sein de la population une alimentation saine et équilibrée. Durant la semaine du 18 au 24 mars 2019, de nombreuses activités de sensibilisation ont eu lieu pour informer le public sur la bonne consommation des glucides.

Dans ce cadre, une animation organisée par les diététiciens du service diététique et de la Clinique du Poids Junior de l’HUDERF a eu lieu le mercredi 20 mars dans le hall de l’hôpital. Cette animation visait à informer les enfants et leurs parents sur ce que sont les glucides et à les aider à bien les choisir et à limiter leur consommation. Différents jeux ont été présentés tels que l’estimation du nombre de morceaux de sucre dans les aliments, un memory, des devinettes ainsi que l’apprentissage de la lecture des étiquetages nutritionnels. Les enfants hospitalisés ont pu eux aussi profiter de certaines de ces activités par le biais de petits jeux présent sur leurs plateaux repas.

[1] Union Professionnelle des Diététiciens de Langue Française


Contacter le service diététique de l’HUDERF

Blog // La diététique en images 

La diététique à l’Hôpital des Enfants en images

A l’occasion de la semaine de la diététique, nous attirons l’attention sur l’implication de l’équipe de diététique de notre hôpital dans le traitement de certaines maladies. C’est par exemple le cas pour les enfants souffrant de diabète, de maladies métaboliques, de maladies rénales, d’allergies alimentaires, de maladies inflammatoires de l’intestin, de maladies neurologiques, de la mucoviscidose…

L’équipe de l’unité de Nutrition et Diététique de l’HUDERF a pour mission de veiller à la qualité et à l’équilibre de l’alimentation de l’ensemble des enfants hospitalisés et a pour objectif la réalisation des régimes particuliers. L’aspect thérapeutique de leur mission est primordial : l’équipe se mobilise donc pour organiser des ateliers diététique, pour créer des brochures d’information illustrées… à destination des enfants et de leurs familles, pour rendre l’éducation nutritionnelle la plus ludique, positive et efficace possible.

Quelques exemples en images…

Atelier allergologie

Le carnet de dialyse

 

Atelier métabolique

 

A côté des diététiciens, l’unité de nutrition et diététique c’est aussi des pédiatres nutritionnistes prescripteurs et des centres de préparations dont une cuisine diététique, une biberonnerie et une banque de lait maternel où des aide-cuisinières et puéricultrices travaillent quotidiennement.

 

 

Muco Diet 2.0 : à table !

Voici le nom de code du nouveau projet de l’équipe pluridisciplinaire dédiée à la mucoviscidose à l’Hôpital Universitaire des Enfants Reine Fabiola ! Sid Ali Namane est diététicien à l’HUDERF et équipé d’une Go Pro, il filme des clips vidéo sur l’intérêt de l’alimentation dans le cadre de la mucoviscidose : Muco Diet 2.0.

Destinées aux patients, onze petites vidéos vont être réalisées pour ce projet et seront diffusées sur les tablettes qui leur sont prêtées lors des consultations. Jean-Philippe Watteyne, finaliste de l’émission Top Chef, filmera également la réalisation d’un menu entrée-plat-dessert spécial. Ce projet entamé en 2017 durera deux ans et est soutenu par l’association Muco. « En utilisant les nouvelles technologies et le mode de communication des blogueurs sur Youtube, nous espérons pouvoir offrir une éducation nutritionnelle et diététique qui marque les esprits », explique Sid Ali Namane.

Dans la mucoviscidose, la question de l’alimentation est essentielle : les enfants sont en proie aux infections et doivent donc avoir une alimentation énergétique, riche en graisses. On leur recommande de manger jusqu’à la moitié plus que les autres enfants de leur âge. Or 80% des patients ont une insuffisance pancréatique : le mucus empêche les enzymes fabriquées par le pancréas de bien fonctionner. Cette insuffisance se manifeste notamment par une digestion et une absorption difficiles, menant à la dénutrition de l’enfant. Des traitements existent pour remédier à cela : des enzymes pancréatiques (le Creon) sont indispensables pour que le régime hyper calorique soit efficace et que le cocktail de vitamines A, D, E et K soient bien absorbées.

« Le corps a besoin de graisses pour absorber les vitamines liposolubles, qui ont besoin de Creon pour être bien absorbées. Nous savons également que la fonction respiratoire est directement liée à l’état nutritionnel de l’enfant. Il y a donc une vraie interdépendance entre traitement, état nutritionnel et alimentation. Nous informons énormément en consultation, mais les parents et les jeunes ont besoin de supports complémentaires. Nous espérons une vraie prise de conscience grâce à cette nouvelle méthode d’éducation thérapeutique. »


Mucoviscidose, la maladie génétique grave la plus fréquente en Belgique

La mucoviscidose est une maladie héréditaire qui affecte les voies respiratoires et le système digestif. L’organisme de chacun d’entre nous produit du mucus, une substance habituellement fluide, qui tapisse et humidifie la paroi intérieure de certains organes. Chez les personnes ayant la mucoviscidose, le mucus est épais et collant, ce qui engendre des problèmes de respiration et de digestion.

En Belgique, 1.200 patients sont concernés. Chaque année, 30 à 50 nouveaux patients sont dépistés. Souvent des nouveau-nés, mais aussi des adultes qui ont vécu toute leur vie avec une forme atypique de mucoviscidose. Aujourd’hui, l’espérance de vie atteint quasi 50 ans si les traitements sont bien suivis. Le portage est fréquent car un belge sur 20 est porteur de la mutation responsable de la maladie et est donc susceptible de transmettre la maladie à ses enfants. A l’avenir, des tests génétiques se démocratiseront pour pouvoir dépister également les parents qui ne savent pas toujours s’ils sont porteurs.

Hôpital Universitaire des Enfants Reine Fabiola – Centre de référence

Il faut savoir qu’afin de soulager les symptômes et de prévenir leur apparition, les personnes ayant la mucoviscidose consacrent en moyenne 4 heures par jour à leur traitement. Une lourdeur de traitement qui implique l’intervention d’une équipe pluridisciplinaire composée d’infirmières, de kinésithérapeutes, de diététiciennes, d’assistantes sociales, de psychologues, un pharmacien et qui complètent les pédiatres spécialisés en pneumologie. Les patients sont vus par l’équipe lors de consultations où les professionnels se relaient autour des enfants qui sont littéralement au centre des soins. Une façon de protéger davantage les santés fragiles de ces patients dans le milieu hospitalier et de leur offrir plus de confort. Au cours de ces consultations d’une heure et demie, les équipes mènent des entretiens motivationnels pour susciter un changement de comportement chez le patient en partant de ses propres motivations et freins. Les enfants sont pris en charge le plus tôt possible et jusqu’à 16 ans. Grâce au laboratoire de dépistage de l’ULB, la majorité des enfants traités à l’HUDERF ont été dépistés avant 2 mois.

L’équipe pluridisciplinaire du centre de référence a également mis en place des projets d’accompagnement des patients et de leur famille pour leur permettre de gagner en autonomie. Nous en parlerons sur ce blog durant la Semaine Européenne de la mucoviscidose 2017 (semaine du 20 novembre).