Le sucre est partout ! Mais il ne faut pas le bannir complètement de notre alimentation. Comment distinguer les « bons » et les « mauvais » sucres ? Sylviane Podlubnai, responsable du service de diététique à l’Hôpital des Enfants, vous a préparé un condensé d’informations sous forme de questions-réponses et de conseils pratiques.
Quels sont les différents types de sucres ?
Les sucres, aussi appelés glucides, se distinguent en 2 sources par leur composition chimique.
Quels sont les bons sucres ?
Il faut essayer de privilégier les glucides naturellement présents dans les aliments, qu’ils soient complexes ou simples et limiter au maximum la consommation de sucres ajoutés. Les sucres ajoutés n’ont que peu d’intérêt nutritionnel pour la santé et sont la plupart du temps présent dans des aliments apportant beaucoup de calories et de graisses.
Pourquoi a-t-on besoin de glucides ?
Les glucides sont sources d’énergie et représentent effectivement le « carburant » de notre corps. C’est le cas des amidons (donc les féculents, les céréales, les tubercules,… dont on parlait plus haut). De plus, ils sont également présents dans des aliments qui apportent également d’autres nutriments bénéfiques pour la santé, tel que les fibres alimentaires, les vitamines comme la vitamine C et les minéraux comme le calcium. C’est le cas des fruits, légumes, lait,…
Mauvais sucre : y a t-il une limite à ne pas dépasser ?
L’Organisation Mondiale de la Santé et le Conseil Supérieur de la Santé recommandent de ne pas dépasser 10% de l’apport énergétique total sous forme de sucres ajoutés. Mais on y est vite ! À titre d’exemple, chez un enfant de 5 ans, on y parvient avec 1 canette de soda ou 2 cookies et 1 berlingot de jus.
Surpoids, obésité… y a-t-il d’autres risques si on mange trop de sucres ajoutés ?
Les risques d’une consommation abusive de sucres ajoutés sont de mener l’enfant au surpoids et à l’obésité effectivement. Ce qui à long terme augmente le risque de développer des maladies cardio-vasculaires, de l’hypertension artérielle, du diabète, des troubles hépatiques, orthopédiques, psychologiques et sociaux. Un autre problème non négligeable est le développement des caries dentaires. Les dents doivent donc être brossées après chaque consommation de produits sucrés ce qui en pratique n’est pas souvent le cas.
Des conseils pratiques ?
Sensibilisez votre enfant dès le plus jeune âge, surtout dans un objectif préventif. Proposez par exemple de l’eau plutôt que des boissons sucrées et privilégiez des collations saines telles que les fruits et les produits laitiers naturels. Apprenez à modérer la consommation de sucres ajoutés en les limitant aux moments les plus festifs par exemple.
Prendre le temps de faire soi-même un gâteau, plutôt que d’en acheter dans le commerce, c’est aussi plus de plaisir, surtout si vous le cuisinez avec votre enfant ! Et là aussi, il est possible d’adapter vos recettes pour remplacer le sucre par du miel par exemple.
—
Inspiration
Un peu d’inspiration ? La Clinique du Poids Junior propose régulièrement des recettes sympas sur sa page Facebook. https://www.facebook.com/cliniquedupoidsjunior/
—
Education thérapeutique // Apprendre à choisir et à modérer sa consommation de glucides
C’était l’objectif que les diététiciens s’étaient donnés lors de la Journée des Diététiciens 2019.
Chaque année depuis 14 ans, l’UPDLF[1] invite les diététiciens à se mobiliser durant une semaine pour promouvoir au sein de la population une alimentation saine et équilibrée. Durant la semaine du 18 au 24 mars 2019, de nombreuses activités de sensibilisation ont eu lieu pour informer le public sur la bonne consommation des glucides.
Dans ce cadre, une animation organisée par les diététiciens du service diététique et de la Clinique du Poids Junior de l’HUDERF a eu lieu le mercredi 20 mars dans le hall de l’hôpital. Cette animation visait à informer les enfants et leurs parents sur ce que sont les glucides et à les aider à bien les choisir et à limiter leur consommation. Différents jeux ont été présentés tels que l’estimation du nombre de morceaux de sucre dans les aliments, un memory, des devinettes ainsi que l’apprentissage de la lecture des étiquetages nutritionnels. Les enfants hospitalisés ont pu eux aussi profiter de certaines de ces activités par le biais de petits jeux présent sur leurs plateaux repas.
[1] Union Professionnelle des Diététiciens de Langue Française