Les vaccins représentent l’intervention sanitaire la plus bénéfique après l’accès à l’eau potable
L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) estime que la vaccination permet de sauver trois millions de vies chaque année. Une intervention sanitaire des plus bénéfiques, juste après l’accès à l’eau potable. La vaccination permet non seulement la protection contre la mortalité et la morbidité dues aux maladies infectieuses, mais elle permet l’éradication totale de celles-ci. A ce jour, la variole est la seule maladie à avoir été éradiquée grâce à la vaccination, mais la poliomyélite est en passe de devenir la prochaine.
Malgré l’évidence du nombre de vies sauvées, de nombreuses voix remettent en cause la nécessité de la vaccination. Elles alimentent un courant de désinformation qui sème le doute chez les parents de jeunes enfants en âge de bénéficier de la vaccination. Ce doute amène ces parents à ne pas vacciner, à retarder ou à modifier le schéma vaccinal de leurs enfants. Un choix qui n’est pas sans conséquence, comme illustré par les deux exemples suivants :
La coqueluche : entre 1 à 5 décès par an en Belgique
La coqueluche est une maladie hautement contagieuse causée par une bactérie, Bordetella pertussis, responsable d’infections respiratoires et de quinte de toux particulière ressemblante au “le chant du coq”. Cette bactérie d’abord inhalée, colonise l’arbre respiratoire et par l’effet de toxines excrétées, entraîne les symptômes respiratoires. La transmission se fait par l’air, d’humain à humain. La durée d’incubation est de 7 à 10 jours. La maladie touche principalement les nourrissons de moins d’un an et c’est dans cette tranche d’âge que l’on retrouve le plus haut taux de mortalité (1,6% au niveau mondial), principalement par arrêts respiratoires (apnées).
Le vaccin contre la coqueluche empêche non seulement la maladie de se développer, mais empêche également la circulation de ce micro-organisme au sein de la population. Une couverture vaccinale de 92 à 94% est nécessaire pour empêcher la dissémination de la maladie.
Depuis 2011, nous assistons à une augmentation significative des cas de coqueluche. En effet, depuis lors, 1 à 5 décès dus à la coqueluche sont signalés en Belgique chaque année.
Pour lutter contre cette résurgence, la vaccination des femmes enceintes entre 24 et 32 semaines de grossesse, à répéter à chaque nouvelle grossesse, permet de donner au bébé à naître les anticorps de sa mère via le placenta. Elle est recommandée par le Conseil Supérieur de la Santé.
Un rappel de vaccination chez les adultes en contact avec des enfants en bas âge (