31/05 – Journée mondiale sans tabac

10ème campagne prévention tabac « Une cigarette contre une pomme »

Conscients des effets néfastes du tabagisme sur la santé et l’environnement et mesurant la difficulté pour les fumeurs motivés à parvenir à un sevrage durable et confortable, le CHU Brugmann et l’Hôpital Universitaire des Enfants Reine Fabiola, membres du Réseau Européen Hôpital Sans Tabac organisent pour la dixième année consécutive une journée de sensibilisation pour le grand public et les professionnels de la santé au cours de laquelle diverses activités sont prévues :

  • En psychiatrie (matin) : stand de sensibilisation et distribution de pommes (Dr Lustygier)
  • A l’HUDERF (matin et à 15 h) : stand de sensibilisation, distribution de pommes et mesures du CO expiré (Dr Hanssens, Dr Conesa et Mme Burny)
  • Sur le site Horta (devant l’auditoire du PP Lambert, à 14h) : stand de sensibilisation, distribution de pommes et mesures du CO expiré (Dr Conesa et Mme Burny)
  • Sur le site Brien (13h30) : stand de sensibilisation et distribution de pommes (Mme Rassart). Exposé intitulé « Tabacologie, aspects médicaux et socio-économiques » à 12h30 (Dr Conesa)

Programme_Campagne HUDERF CHUBrugmann

Bientôt un Centre d’aide aux fumeurs (CAF) multidisciplinaire au CHU Brugmann

Un Centre d’aide aux fumeurs (CAF) multidisciplinai qui va regrouper toutes les forces vives qui luttent contre le tabagisme au CHU Brugmann et à l’HUDERF va s’implanter dans la nouvelle polyclinique du CHU Brugmann dès son ouverture. Il s’agit d’un bel exemple de collaboration transversale entre médecins et paramédicaux impliqués dans la lutte contre le tabagisme, ainsi qu’entre hôpitaux labellisés sans tabac.

Les effets du tabagisme sur la santé des enfants : une infographie pour sensibiliser les fumeurs

Pour sensibiliser les parents aux effets du tabagisme sur la santé des enfants, l’HUDERF a réalisé une infographie résumant l’importance de ne pas fumer autour des enfants. Cette campagne a été mise en place parallèlement au réaménagement des abords de l’hôpital, prévu pour éloigner les fumeurs de l’entrée.

Pourquoi vaccine t-on les bébés contre l’hépatite B ?

« Dans le monde, environ 240 millions de personnes souffrent d’une infection chronique par le virus de l’hépatite B. Et plus de 686.000 personnes meurent chaque année des suites d’une infection par l’hépatite B, notamment de cirrhose ou de cancer du foie. » OMS – Juillet 2016.

En Belgique, grâce à une couverture vaccinale élevée, moins de 2% de la population est porteuse du virus. Malgré ce faible taux, l’hépatite B reste l’une des pathologies infectieuses les plus préoccupantes.

L’hépatite B : du virus aux symptômes

L’hépatite B est une maladie contagieuse causée par le virus VHB qui s’attaque au foie. La transmission se fait par le sang ou les sécrétions corporelles. Le patient s’infecte lors de contact avec le sang (personnel de santé, transfusion,…).

Il existe également une transmission de la mère à l’enfant durant la grossesse et/ou à l’accouchement (appelée transmission verticale).

Une fois contracté, le virus peut induire une infection du foie, l’hépatite aiguë. Celle-ci peut passer inaperçue ou entraîner un tableau clinique avec jaunissement de la peau et des yeux, des maux de tête, des douleurs abdominales, des nausées et une fatigue importante. Les hépatites B aiguës peuvent, dans un cas extrême, conduire au décès.

La contraction du virus peut entraîner un autre type d’infection, l’hépatite chronique, qui va progressivement entraîner des lésions sévères et irréversibles du foie (cirrhoses et cancer du foie). Le traitement de ces pathologies du foie par chimiothérapie, thérapie antivirale et chirurgie est extrêmement lourd et présente des succès divers.

Ce risque de passage à la chronicité est d’autant plus élevé que le patient est jeune. En effet, si un nourrisson est affecté par l’hépatite B durant sa première année de vie, le risque de développer une hépatite chronique est de plus de 80%. Durant les trois années suivantes, les risques diminuent, mais restent conséquents (30 à 50%).

« Plus les enfants sont infectés jeunes par la maladie, plus le risque de développer un cancer du foie sera important », souligne Sarah Jourdain, pédiatre infectiologue au sein des Hôpitaux Iris Sud.

La prévention par la vaccination des jeunes enfants joue donc un rôle crucial. Nous disposons, en effet, d’un vaccin sûr et efficace qui empêche de développer les deux types d’infections (aiguë et chronique). Depuis 1982, plus d’un milliard de doses de vaccins ont été administrées et ont démontré non seulement leur efficacité, mais également leur innocuité.

En Belgique, le schéma vaccinal contre l’hépatite B se présente en 4 doses : la première dose à 2 mois, la deuxième à 3 mois, la troisième à 4 mois et la dernière à 15 mois. Ces 4 doses sont administrées lors de l’injection d’un vaccin combiné contre six maladies infectieuses.

Le tétanos : pourquoi vacciner ?

Le tétanos est une maladie infectieuse grave qui attaque le système nerveux central et provoque des contractions musculaires douloureuses. Elle entraîne le décès dans 20 à 30% des cas. Mais le tétanos, contrairement aux autres maladies évitables par vaccination, n’est pas une maladie contagieuse (elle ne se transmet donc pas de personne à personne).

Clostridium tetani, la bactérie responsable du tétanos

Clostridium tetani est une bactérie présente dans la terre et dans les déjections animales. Elle produit une toxine dangereuse qui, lorsqu’elle s’introduit dans l’organisme, s’attaque au système nerveux central et entraîne un tableau clinique caractéristique. Celui-ci débute par une contraction des muscles responsables de la mastication (trismus) qui va atteindre d’autres groupes musculaires et se généraliser. Ces spasmes sont extrêmement douloureux. La contraction des muscles respiratoires peut entraîner le décès par asphyxie. Le traitement repose sur trois angles d’attaque :

  • Un antibiotique pour éliminer la bactérie de l’organisme et empêcher la production de toxines ;
  • Un sérum contenant des anticorps qui vont annuler l’action des toxines ;
  • Un traitement dit « supportif » qui consiste en antidouleurs et produits anesthésiques (curare,…).

Malgré ce traitement, le tétanos peut provoquer des lésions irréversibles du système nerveux, entrainant des troubles moteurs, une paralysie et présente un taux de mortalité élevé.

Comment cette maladie non-contagieuse se transmet-elle ?

La bactérie pénètre dans l’organisme via une brèche au sein de la barrière cutanée (plaie, morsure, écharde, épine,…). « La plaie peut être minime, voire inaperçue », explique Sarah Jourdain, pédiatre infectiologue au sein des Hôpitaux Iris Sud. « Une fois dans l’organisme, la bactérie va pouvoir sécréter sa toxine et la maladie va se développer. »

Nettoyer la plaie n’est-il pas suffisant ?

Il est toujours important de désinfecter une plaie, cependant la bactérie Clostridium tetani est présente dans les sols partout dans le monde et dans l’intestin d’herbivores comme le cheval. Etant donné l’omniprésence de cette bactérie et, en autre, l’imperceptibilité possible de la blessure, la désinfection des plaies n’empêche pas toujours la bactérie de pénétrer dans l’organisme.

Un vaccin immunisant

Avoir le tétanos ne permet pas d’être immunisé, c’est-à-dire qu’un patient pourrait contracter la maladie plusieurs fois dans sa vie. Le vaccin protège l’organisme durant une dizaine d’années, c’est pour cette raison que le rappel de vaccination est strictement nécessaire pour rester protégé.

Le schéma vaccinal recommandé pour le vaccin antitétanique est le suivant : la première dose à 2 mois, la deuxième à 3 mois, la troisième à 4 mois et la dernière à 15 mois. Le premier rappel est à l’âge de 5-6 ans et ensuite, tous les 10ans.

Pourquoi vacciner les nourrissons ?

Lorsque les enfants partent à la découverte du monde qui les entoure, ils ne sont pas conscients que la terre avec laquelle ils jouent peut être dangereuse. Un contact plaie/terre est fréquent, et parfois imperceptible. Il est important de suivre le schéma vaccinal afin que les enfants soient protégés le plus tôt possible. La vaccination est une prévention efficace qui arme les enfants face aux maladies.

 

La coqueluche et la rougeole : deux maladies graves et contagieuses sur le retour

Les vaccins représentent l’intervention sanitaire la plus bénéfique après l’accès à l’eau potable

L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) estime que la vaccination permet de sauver trois millions de vies chaque année. Une intervention sanitaire des plus bénéfiques, juste après l’accès à l’eau potable. La vaccination permet non seulement la protection contre la mortalité et la morbidité dues aux maladies infectieuses, mais elle permet l’éradication totale de celles-ci. A ce jour, la variole est la seule maladie à avoir été éradiquée grâce à la vaccination, mais la poliomyélite est en passe de devenir la prochaine.

Malgré l’évidence du nombre de vies sauvées, de nombreuses voix remettent en cause la nécessité de la vaccination. Elles alimentent un courant de désinformation qui sème le doute chez les parents de jeunes enfants en âge de bénéficier de la vaccination. Ce doute amène ces parents à ne pas vacciner, à retarder ou à modifier le schéma vaccinal de leurs enfants. Un choix qui n’est pas sans conséquence, comme illustré par les deux exemples suivants :

La coqueluche : entre 1 à 5 décès par an en Belgique

La coqueluche est une maladie hautement contagieuse causée par une bactérie, Bordetella pertussis, responsable d’infections respiratoires et de quinte de toux particulière ressemblante au “le chant du coq”.  Cette bactérie d’abord inhalée, colonise l’arbre respiratoire et par l’effet de toxines excrétées, entraîne les symptômes respiratoires. La transmission se fait par l’air, d’humain à humain. La durée d’incubation est de 7 à 10 jours. La maladie touche principalement  les nourrissons de moins d’un an et c’est dans cette tranche d’âge que l’on retrouve le plus haut taux de mortalité (1,6% au niveau mondial), principalement par arrêts respiratoires (apnées).

Le vaccin contre la coqueluche empêche non seulement la maladie de se développer, mais empêche également la circulation de ce micro-organisme au sein de la population. Une couverture vaccinale de 92 à 94% est nécessaire pour empêcher la dissémination de la maladie.

Depuis 2011, nous assistons à une augmentation significative des cas de coqueluche. En effet, depuis lors, 1 à 5 décès dus à la coqueluche sont signalés en Belgique chaque année.

Pour lutter contre cette résurgence, la vaccination des femmes enceintes entre 24 et 32 semaines de grossesse, à répéter à chaque nouvelle grossesse, permet de donner au bébé à naître les anticorps de sa mère via le placenta. Elle est recommandée par le Conseil Supérieur de la Santé.

Un rappel de vaccination chez les adultes en contact avec des enfants en bas âge (<1 an), appelé  la vaccination cocoon est également recommandé chez nous depuis 2009.

La rougeole : une maladie grave sans traitement

La rougeole est une maladie virale grave et extrêmement contagieuse responsable d’un haut taux de mortalité, principalement chez les jeunes enfants. En 2015, l’OMS a recensé 134.200 décès par rougeole dans le monde, soit 15 décès par heure. Il n’existe pas de traitement ciblé contre le virus. La seule solution est préventive : un vaccin sûr et efficace, qui prévient le développement de cette maladie. Entre 2000 et 2015, la vaccination a évité 20,3 millions de décès, faisant de ce vaccin l’un des meilleurs investissements en santé publique au monde.

La maladie se présente par une forte fièvre, une rhinorrhée, de la toux, des yeux rouges et des plaques caractéristiques à l’intérieur des joues (taches de Koplick). L’éruption cutanée apparaît quelques jours plus tard sur le tronc et le visage et va s’étendre progressivement pour finir par se généraliser. La fièvre apparaît +/-10 jours après l’exposition au virus et le rash cutané apparaît 14 jours après l’exposition. Les décès sont pour la plupart dus aux complications de la maladie : pneumonies, encéphalopathies, cécités et diarrhées sévères. Les populations pédiatriques souffrant de malnutrition (en particulier présentant un déficit en vitamine A) ou présentant un haut taux d’infection par le VIH sont particulièrement à risque.

Le virus est extrêmement contagieux et se transmet par l’air ou par contact direct avec les sécrétions nasales. Les porteurs du virus transmettent le virus 4 jours avant l’apparition de l’éruption cutanée et les 4 jours suivants. Il n’existe pas de traitement contre ce virus.

Instauré en Belgique depuis 1985, le vaccin contre la rougeole est efficace et s’administre en deux doses. Ce vaccin fait partie des vaccins appelés “vivants” car il consiste en l’administration du virus atténué par le passage prolongé dans un milieu de culture, dans des conditions spécifiques. Après cette croissance particulière, le virus n’entraîne plus le développement de la maladie, mais induit une protection contre cette même maladie (réponse immunitaire).

Cependant, et par conséquent, il ne peut pas être injecté chez les patients immunodéprimés et les nourrissons de moins de 6 mois, qui restent alors des cibles sans défense en cas d’épidémie.

L’OMS espérait une éradication des cas de rougeole pour 2010. Pour ce faire, une couverture vaccinale pour les deux doses devait atteindre 95%. Or, en Belgique, en 2015, même si la couverture vaccinale pour la première dose est estimée à 95%, elle tombe à 75% pour la deuxième dose en Wallonie et à Bruxelles. En 2017, plus de 70 cas de rougeole ont été signalés en Wallonie contre 7 à 8 cas pour la même période. La plupart des patients atteints étaient non vaccinés. Un tiers des cas a dû être hospitalisé et un quart concernait des enfants de moins de 5 ans.

En 2017, une épidémie de 298 cas déclarés de rougeole s’est déroulée en Wallonie, probablement issue d’un seul cas de rougeole importé. La plupart des patients étaient non vaccinés. Parmi les enfants atteints, 19% ont dû être hospitalisés. Ce genre d’événement est à risque de se reproduire vu la couverture vaccinale sous optimale contre la rougeole en Belgique et la forte contagion de la maladie.

Décisions individuelles, responsabilités collectives

La vaccination sauve de manière incontestable des millions de vies à travers le monde. Par ailleurs, ces deux exemples illustrent que dès que la couverture vaccinale atteint des taux sub optimaux, on assiste à la résurgence de maladies infectieuses et d’épidémies. Ces exemples démontrent également qu’un suivi rigoureux du schéma vaccinal est indispensable.

Lutter contre cette résurgence de maladies qu’on pensait en bonne voie d’éradication est une question d’intérêt public. Elles constituent une réelle menace pour les populations fragiles, et en premier lieu les enfants. Il est dès lors indispensable d’offrir une information fiable et transparente à propos de la vaccination pour permettre aux parents de faire les meilleurs choix pour la santé de leurs enfants et pour préserver la santé fragile des plus faibles d’entre nous.

Les chiffres proviennent des sources suivantes : OMS, ONE et ISP

Que pensent les parents de la vaccination ?

Une étude d’utilité publique en Région Bruxelles Capitale

Alors que la perception des parents envers la vaccination pédiatrique est de plus en plus étudiée par les experts dans le monde entier, rares sont les études sur le sujet en Belgique en général, et dans les régions francophones en particulier. L’Hôpital Universitaire des Enfants Reine Fabiola finalise actuellement une étude qualitative sous forme de focus groups afin d’approfondir les impressions, points de vue et besoins des parents concernant la vaccination. Cette dernière est menée en région Bruxelles-Capitale auprès de parents d’enfants âgés de moins de 6 ans, issus des différentes communes.

Les entretiens, conduits par un pédiatre et une étudiante en médecine, comprennent entre 4 à 8 personnes et durent en moyenne 1h30. « Nous cherchons à mieux cerner les connaissances, doutes et inquiétudes des parents face à la vaccination ainsi que leur expérience personnelle. Nous aimerions également connaître les sources d’informations consultées et jugées fiables », explique Isabel Castroviejo Fernandez, Etudiante en dernière année de Médecine à l’ULB. Durant ces entretiens, organisés en discussion ouverte autour de thèmes particuliers, les parents expriment leurs points de vue et leurs sentiments – ce sont eux qui occupent la position « d’experts ». Dans notre cas, quatre questions principales vis-à-vis de la vaccination pédiatrique sont abordées : connaissances des parents; expérience, intérêt et inquiétudes; sources d’informations consultées; besoins et suggestions d’amélioration.

Cette enquête permet à l’équipe d’évaluer la position des parents quant à la vaccination et indique des pistes de réflexion concrètes afin de mieux répondre à leurs questions. Par exemple, les premiers entretiens dévoilent un manque d’informations concrètes et nuancées ainsi qu’un désir de pouvoir assister à des séances questions-réponses sur la vaccination en fin de grossesse.

« Nous travaillons actuellement à l’analyse des résultats que nous communiquerons dans le courant du mois de mai. Ensuite, nous aimerions étendre le spectre de cette étude en interrogeant l’année prochaine nos collègues de l’Hôpital Universitaire des Enfants Reine Fabiola et de Belgique. Il est important de connaître également les avis et les doutes du personnel soignant vis-à-vis de la vaccination car ils sont les premiers interlocuteurs des parents », conclut le Professeur Pierre Smeesters, chef du service de pédiatrie.

Les résultats de l’enquête seront notamment exploités dans le cadre de campagnes d’informations autour de la vaccination pédiatrique.

Dix idées reçues autour de la vaccination

Nombreuses sont les idées erronées qui circulent sur la vaccination chez l’enfant (et chez l’adulte). Certaines se transmettent même de génération en génération, bien qu’elles aient été démenties ! En cette semaine européenne de la vaccination, il nous semblait important de faire le point sur la vaccination pédiatrique avec les spécialistes de notre hôpital.

Nous mettons le Professeur Pierre Smeesters sur le grill. Chef du service de pédiatrie à l’HUDERF, il est aussi un chercheur de renommée en infectiologie pédiatrique.                                                                                                                               

Idée n°1 : L’amélioration de l’hygiène et de l’assainissement de l’eau feront disparaître les maladies – les vaccins sont inutiles. FAUX

Pr Pierre Smeesters : « Il est faux d’avancer que l’amélioration de l’hygiène permet d’éradiquer un virus ! Si l’hygiène contribue à diminuer ou à retarder la propagation des bactéries pathogènes, elle n’empêche nullement la transmission de maladies infectieuses. Depuis quelques années, la rougeole, maladie devenue rare, est de plus en plus présente en Belgique. Il n’existe pas de traitement, c’est pourquoi il est important de se faire vacciner afin d’éviter une épidémie de rougeole. »

Idée n°2 : Les vaccins ont des effets secondaires nocifs à long terme qui ne sont pas encore connus. La vaccination peut même être mortelle. FAUX

Pr Pierre Smeesters : « La vaccination n’est pas parfaite, mais les vaccins sont très sûrs. Il existe chez certains individus des possibilités de réactions locales (bras douloureux), de légère fièvre, ou plus rarement, de réaction allergiques passagères raison pour laquelle la vaccination doit toujours être encadrée. Rares sont les manifestations post-vaccinales graves et le risque de séquelles dues à la maladie telle que la polio (paralysie) ou la rougeole (encéphalite ou cécité), par exemple, est beaucoup plus grand en cas de non-vaccination.

Les vaccins font l’objet d’une surveillance importante, continue et transparente. L’ensemble des effets secondaires éventuels sont connus et indiqués très clairement dans les différentes notices des vaccins. Certaines réactions rares comme une réaction allergique généralisée (choc anaphylactique) peuvent survenir mais un traitement efficace est disponible chez votre médecin et la proportion entre les risques liés à une réaction rare n’est pas suffisamment importante par rapport aux risques encourus par la non-vaccination. Abandonner totalement la vaccination des enfants et des adultes est extrêmement dangereux, et peut être mortel. »

Idée n°3 : Le vaccin combiné contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche et le vaccin contre la poliomyélite sont responsables du syndrome de mort subite du nourrisson. FAUX

Pr Pierre Smeesters : « Il n’existe pas de lien de cause à effet entre l’administration de ces vaccins et la mort subite du nourrisson. Toutefois, ces vaccins sont administrés à un âge où les bébés peuvent être frappés par le syndrome de mort subite du nourrisson. Si on observe la courbe du nombre de morts subites par an (MSN sur le graphique ci-dessous), on voit très clairement que celle-ci diminue alors que la courbe du taux de vaccination chez l’enfant augmente nettement dans les années 2000 et se stabilise par la suite.

N’oublions pas que ces quatre maladies (diphtérie, tétanos, coqueluche et polio) sont potentiellement mortelles et que les nourrissons qui n’ont pas été protégés contre celles-ci par la vaccination courent un risque de décès ou d’incapacité grave. »

Idée n°4 : Les maladies évitables par la vaccination sont quasiment éradiquées dans mon pays, aussi il n’y a pas de raison de se faire vacciner. FAUX

Pierre Smeesters : « Les maladies telles que la rougeole et la coqueluche sont encore présentes dans nos régions. En 2016, entre janvier et juin, 67 cas de rougeole ont été déclarés dont 55% non vaccinés et 9% partiellement vaccinés. On compte 28 hospitalisations dont 12 enfants de moins de 5 ans et 4 de moins de 9 ans. A l’heure actuelle, plusieurs cas de rougeole ont été récemment recensés chez les enfants en Belgique et à Bruxelles. Le taux de vaccination ayant chuté ces dernières années, moins d’individus sont protégés, ce qui permet au virus de se propager plus rapidement. Concernant la coqueluche, on oublie aujourd’hui que c’est une maladie mortelle. Entre 2010 et 2014, quatre enfants de moins de 5 ans sont morts de la coqueluche alors qu’ici aussi, un vaccin sûr et efficace est disponible.

Idée n°5 : Les maladies infantiles évitables par la vaccination font simplement partie des désagréments de la vie. FAUX

Pierre Smeesters : « On ne peut décemment pas considérer les maladies évitables par la vaccination comme des «désagréments de la vie». Les maladies telles que la rougeole, les oreillons et la rubéole sont des maladies graves qui peuvent entraîner de sérieuses complications à la fois chez les enfants et chez les adultes, parmi lesquelles la pneumonie, l’encéphalite, la cécité, la diarrhée, les infections auriculaires, le syndrome de rubéole congénitale (si une femme est infectée par la rubéole en début de grossesse). Pour certains, c’est la mort. Etre incontinent, sourd, vivre avec une diminution voir une perte totale de la vue… On ne parle plus de désagrément. On parle d’un handicap et d’une qualité de vie affectée. »

Idée n°6 : Donner à un enfant plus d’un vaccin à la fois peut augmenter le risque d’effets secondaires néfastes et surcharger son système immunitaire. FAUX

Pierre Smeesters : « Les données scientifiques montrent que l’administration de plusieurs vaccins en même temps n’a aucun effet néfaste sur le système immunitaire de l’enfant. Les enfants sont exposés chaque jour à plusieurs centaines de substances exogènes qui déclenchent une réponse immunitaire. Regardez les enfants autour de vous, de 0 à 1 an : l’enfant met toute une série de choses en bouche pour découvrir le monde. Lui, ou plutôt son système immunitaire, est colonisé par les bactéries, des milliards de bactéries, ce qui nous indique que le corps est une belle machine capable de recevoir plusieurs vaccins à la fois sans risque d’effets secondaires. De plus, lorsqu’il est possible de bénéficier d’une vaccination combinée, par exemple contre la rougeole, les oreillons et la rubéole, cela signifie moins d’injections et une seule visite chez le pédiatre. »

Idée n°7 : On vaccine plus qu’avant et trop. FAUX

Ce qui a changé foncièrement en 30 ans, c’est la composition des vaccins. Si on prend l’analogie avec un arbre par exemple, imaginez-vous le décomposer en feuilles, écorces et branches. Chacune de ces parties ne compose pas un arbre à elle toute seule. C’est la même chose avec des bactéries que vous pouvez décomposer en protéine, sucre et ADN. Plusieurs vaccins administrés à votre enfant ne contiennent qu’une protéine ou qu’un sucre de la bactérie en question. Il n’y a donc plus d’organisme vivant présent dans ces vaccins-là. Si on compare le schéma vaccinal il y a 40 ans et celui de 2017, la composition des vaccins s’est grandement améliorée et simplifiée et on peut donc dire qu’aujourd’hui : « on protège plus, on vaccine moins ». Les vaccins sont en effet plus purifiés (ne contiennent souvent qu’un composant du vaccin et non une cellule vivante) et permettent de protéger contre plus de maladies.

 

Idée n°8 : Mieux vaut s’immuniser par la maladie que par les vaccins. FAUX

Pierre Smeesters : « Il est vrai d’affirmer que le corps, lorsqu’il développe le système immunitaire, le fait de manière efficace et pour une longue durée. Mais ces processus prennent du temps et ne sont pas toujours sans séquelles dans le cas de maladies graves, lourdes de conséquences. Le vaccin permet d’aider le corps à créer son système immunitaire, mais il ne provoque pas la maladie et ne fait pas courir à la personne immunisée le risque de complications éventuelles liées à la maladie.

Malheureusement, certains enfants dits immunodéficients ne peuvent pas être vaccinés. Leur système immunitaire étant défaillant, ceux-ci ne répondraient pas correctement à certains vaccins. Etre en contact avec des enfants non vaccinés et porteurs de maladies peut dès lors leur être fatal. Il en va donc de la responsabilité sociétale de chacun de se protéger correctement, afin de protéger les autres. »

Idée n°9 : Les vaccins contiennent du mercure et de l’aluminium, qui sont dangereux. FAUX

Pierre Smeesters : « Le thiomersal est un composé organique contenant du mercure qui est ajouté à certains vaccins comme agent conservateur. C’est l’agent conservateur le plus fréquemment utilisé pour les vaccins qui se présentent en flacons multidoses. Il n’existe aucune donnée probante attestant que la quantité de thiomersal utilisée dans les vaccins représente un risque pour la santé.

Pour ce qui est de l’aluminium, celui-ci permet de stériliser et de stabiliser les vaccins. Il est bien entendu aussi présent en quantité extrêmement faible (4mg), plus faible que dans le lait maternel (10mg) ou dans le lait en poudre (40mg).

Les vaccins existent depuis longtemps et sont soumis à de nombreux tests. Si ces derniers avaient été dangereux, ils seraient depuis longtemps supprimés ou remplacés sur le marché. »

Idée n°10 : L’autisme est causé par les vaccins. FAUX

Pierre Smeesters : « Faux encore. Il s’est avéré que l’étude de 1998 qui avait soulevé de nombreuses inquiétudes quant à la possibilité d’un lien de causalité entre le vaccin contre la rougeole-Rubéole-Oreillons (RRO) et l’autisme, comportait de graves irrégularités. Il s’est avéré que le médecin auteur de cet article avait trafiqué ses résultats. La revue qui avait publié cet article l’a ensuite retiré. Le médecin à l’origine de ces faux résultats a été condamné et ne peut plus pratiquer la médecine. Depuis lors, de nombreux travaux, ont démontré l’absence de corrélation entre le vaccin ROR et l’autisme ou les troubles autistiques. Malheureusement, la publication de cet article qui avait semé un vent de panique a conduit à une chute des taux de vaccination et par conséquent à une recrudescence des maladies visées.

 

Le Pr Smeesters vous recommande :

Une infographie amusante venue d’outre-Atlantique : 5 opinion (très) mal informées au sujet des vaccins, par www.lepharmachien.com

Une vidéo avec des témoignages de patients sur Euronews Science : Eliminer la rougeole, une maladie à la gravité oubliée

 

Pour conclure, notez bien que si des études crédibles dans le futur démontrent que certains vaccins représentent un danger potentiel pour la population, les professionnels de la santé modifieront leurs recommandations sans hésitation !

Portrait de chercheur : Pr Pierre Smeesters

Pr Pierre Smeesters – Chef du service de pédiatrie

Un globe-trotter à la direction du service de pédiatrie de l’HUDERF

Directeur du laboratoire de Bactériologie Moléculaire de la Faculté de Médecine de l’ULB

Prix :

  • Basic Science Young Investigator Award from the European Society of Paediatric Infectious Disease (ESPID).
  • GlaxoSmithKline Biologicals Award 2013 : Triennial award from the Royal Academy of Medicine of Belgium for a major contribution in immunology and vaccine development
  • 2006 ‘Prix de Recherche Clinique en Pédiatrie de la Francophonie’ for the article entitled ‘Pharyngitis in low-resources settings: A pragmatic clinical approach to reduce unnecessary antibiotic use. Pediatrics 118 (2006) 1607-1611.’

Travaux :

Un vaccin contre le streptococcus pyogenes à l’horizon 2020 ? – Pierre Smeesters (ULB)

A lire aussi :

The Belgian Kids Fund for Pediatric Research soutient les chercheurs de l’HUDERF

 

L’Hôpital Universitaire des Enfants Reine Fabiola prend position sur la vaccination

La Semaine Européenne de la Vaccination (SEV) est une initiative du Bureau Régional Européen de l’Organisation Mondiale de la Santé. Depuis 2005, elle a lieu chaque année fin avril. L’objectif de la SEV est de sensibiliser le public à l’importance de la vaccination et par ce fait augmenter la couverture vaccinale. Une équipe de pédiatres de l’Hôpital Universitaire des Enfants Reine Fabiola se mobilise pour contribuer à atteindre cet objectif. 

Suite à l’émergence de maladies dites évitables par vaccination et l’augmentation de parents réticents à la vaccination, le Professeur Pierre Smeesters, chef du service de pédiatrie de l’HUDERF et son équipe reviennent sur le sujet. Jusqu’à la fin de la semaine, une série de blogs informatifs autour de la vaccination seront publiés.

Dans cette série de blogs, vous trouverez :

  • Les premiers résultats de l’étude réalisée par l’hôpital, donnant la parole aux parents de la Région de Bruxelles Capitale pour formuler leurs attentes quant à la vaccination.
  • Les points de vue nuancés et transparents du Professeur Smeesters vis-à-vis de l’article de l’OMS « Vaccination : 10 fausses idées à corriger ».
  • Des précisions sur l’impact de la rougeole et de la coqueluche, deux maladies sur le retour en Belgique.
  • Une réponse à la question suivante « Pourquoi vaccine-t-on encore les bébés contre l’hépatite B ? ».
  • Et des explications sur l’utilité de vacciner contre le tétanos.

A ce jour, la vaccination a permis l’éradication de la variole par exemple. Il est important de poursuivre sur cette voie, et de continuer d’offrir aux enfants l’immunité la plus complète qu’il soit, pour qu’ils jouissent pleinement de la vie qui les attend.

Vous et votre enfant souffrez peut-être de déficits immunitaires : repérez les signes !

En Belgique, 1 personne sur 1000 pourrait être atteinte de déficiences immunitaires primaires (DIP’s). Les médecins estiment que seuls 50% des cas sont diagnostiqués. Pourtant, ces déficits affectent significativement le fonctionnement du système immunitaire : les patients présentent alors, entre autres, une plus forte vulnérabilité aux infections telles que pneumonie, otite, sinusite à répétition ou encore d’autres infections plus graves, potentiellement mortelles comme les méningites ou les septicémies et parfois des manifestations auto-immunes. Se faire dépister dès le plus jeune âge permet d’éviter des complications irréversibles par la suite.

Repérez les signes !

Ci-dessous sont repris les 10 signes d’alarmes des déficits immunitaire primaires chez vous et chez vos enfants. Si vous ou votre enfant présentez au moins deux des signes d’alarmes DIP’s suivants, parlez-en à votre médecin.

Un mouvement mondial

L’Hôpital Universitaire des Enfants Reine Fabiola s’associera aux initiatives prises dans le monde du 22 au 29 avril à l’occasion du World PI week. En plus de la campagne d’information prévue dans l’hôpital et dans la presse, un lâcher de ballons symbolique aura lieu le mercredi 26 avril à l’HUDERF, auquel participeront les patients souffrant de DIP’s, en partenariat avec l’UZ Brussel. Le ballon fait référence aux « bébés bulles », jeunes enfants atteints de DIP’s sévères jadis condamnés à vivre dans des bulles fautes d’autres traitements disponibles.

Informer : une mesure simple mais radicalement efficace

Promouvoir la prise de conscience de l’existence même de ce groupe d’affections est une mesure simple mais radicalement efficace pour améliorer la prise en charge des patients, notamment en diffusant les signes devant alerter patients, famille et soignants de première ligne et orienter vers la réalisation d’un dépistage.

Dr Sophie Blumental, chef de clinique adjoint responsable de l’unité d’infectiologie pédiatrique

Pr A. Ferster, Chef de clinique responsable de l’unité d’hémato-oncologie et immunologie pédiatrique

Dr C. Heijmans, consultante en d’hémato-oncologie et immunologie pédiatrique, membre du comité Belge pour les DIPs BIPDG

Dr. Jutte Van der Werff Ten Bosch, Universitair Ziekenhuis Brussel

A propos de l’association de patients DIP’s www.boppi.be.

A propos du World PI Week http://www.worldpiweek.org

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La précocité est clé pour la prise en charge de l’autisme !

A l’HUDERF, il existe une unité dédiée à la prise en charge des enfants autistes ou suspectés d’être autistes : l’unité A.P.P.I (Autisme – Prise en charge Précoce Individualisée). Portrait d’un projet de pédopsychiatrie tout à fait original dans le paysage belge.

« Je ne suis pas un assez bon parent », « Mon enfant n’est pas intelligent » disent certains parents face à un enfant au comportement anormal. Ces parents peuvent avoir tendance à baisser les bras. Or c’est bien souvent face à l’incompréhension du trouble de leur enfant qu’ils se sentent impuissants.

Les enfants autistes ou suspectés d’autisme présentent généralement des signes forts par rapport aux autres enfants ; et ces signes sont aussi divers que les enfants ! Certains peuvent avoir des troubles liés au visuel, au sensoriel, à l’odorat, d’autres peuvent classifier, catégoriser, circonstancier, être sensibles au toucher… Les signes sont souvent assez ‘étranges’ pour alerter le parent. Et parfois, c’est l’arrivée d’un second enfant qui permet au parent de comparer le développement d’un de leurs enfants par rapport à un autre.

Une initiative unique en Belgique, axée sur la précocité

L’unité A.P.P.I (anciennement dénommée Unité Denver) accueille de très jeunes enfants, de 15 mois à 3 ans et demi, atteints de troubles autistiques. «Nous leur proposons une prise en charge psycho-développementale intensive», précise le Pr Delvenne, chef du service de Pédopsychiatrie. «C’est une initiative unique en Belgique! Notre pays n’offre en effet pas d’autres possibilités de prise en charge aussi précoce de l’autisme.»

Et pourquoi une approche axée sur la précocité justement ? Au plus tôt un diagnostic est établi, plus il sera facile d’influencer positivement l’évolution de l’enfant avec son trouble. « La précocité permet en effet une efficacité accrue de la prise en charge de l’enfant autiste car en plus d’éviter des problèmes lors du développement de l’enfant, le travail de l’unité permet également d’éviter des problèmes au sein de sa famille, souvent dus au manque de compréhension du problème, ainsi que la difficile stimulation d’un enfant autiste sans outils appropriés », précise le Dr Razvana Stanciu, pédopsychiatre au sein de l’unité A.P.P.I.

Aider l’enfant à accepter ses difficultés…

Le but de l’approche de l’équipe A.P.P.I n’est pas de ‘résoudre’ l’autisme. Empêcher l’apparition ou le développement de certains comportements n’est pas possible. Mais une prise en charge précoce, dès l’apparition des premiers signes autistiques, permet néanmoins de les faire évoluer autrement. Le processus d’acceptation de la condition et des difficultés est crucial pour l’enfant comme pour ses parents. Et dans ce cas, la réussite tient dans les petites victoires : « De manière générale, nous réussissons à éviter que les enfants ne s’enferment et à stimuler des enfants à faire ce qu’ils ne font pas naturellement », observe le Dr Stanciu.

…et équiper les parents face à l’autisme.

Et cet aspect naturel a toute son importance dans la démarche car l’équipe A.P.P.I. est aussi là pour ‘équiper’ les parents à communiquer plus facilement et plus naturellement avec l’enfant. « Lors de séances de ‘coaching’  – à long ou à court terme –, les parents apprennent à intégrer les gestes simples, les regards ou tout autre outil faisant partie du quotidien. Ces gestes ou ces regards plus accentués ou plus intensifs ne sont pas forcément visibles de l’extérieur, mais ils répondent tous à une la recherche de plaisir partagé. Ainsi, une chatouille ou un sourire devient une récompense pour un comportement », explique Maud Gilbert, infirmière au sein de l’unité A.P.P.I.

L’implication active des parents influence positivement l’évolution des enfants

En fonction de leur objectif prioritaire, du diagnostic de l’enfant et du fonctionnement de la famille, l’équipe et les parents se créent des projets individuels. « Et les résultats sont positifs, il semble que certains enfants évoluent plus rapidement et plus positivement grâce à l’implication active des parents. Et puis, les enfants sont plein de ressources et réservent parfois bien des surprises aux soignants et à leurs parents », souligne le Dr Stanciu.

Davantage de diagnostics ont été posés ces quinze dernières années et l’autisme est désormais mieux connu auprès du grand public, qui a accès plus aisément à l’information. Et si l’influence de la société sur l’évolution de l’autisme pourrait être mise en avant, aucune étude à ce jour n’a permis d’établir un lien de causalité.

A propos de l’unité A.P.P.I