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FaceAuCovid#3 : Enfants avec trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH)

Pour beaucoup de familles, la situation actuelle peut créer des moments de tension et de détresse. Cette situation peut être encore plus difficile à gérer lorsqu’un membre de la famille est porteur d’un TDAH. Vous trouverez dans cette fiche des conseils, trucs et astuces pour aider au mieux votre (vos) enfant(s) au quotidien, tant pour la journée que pour anticiper les moments de la journée ou l’impulsivité ou l’hyperactivité peuvent être à leur comble.

1. « Si votre enfant est sous traitement, continuez le traitement médicamenteux, sauf indication contraire de votre médecin »

La médication aide votre enfant à mieux gérer les symptômes de son trouble. Il est donc important de continuer le traitement habituel. Si l’ordonnance pour son traitement est périmée, contactez votre médecin référent, renouvelez celle-ci par téléconsultation.

2. « Organisez les journées de votre enfant selon une routine fixe »

Les journées de nos enfants sont normalement structurées par le rythme scolaire. Les routines et rituels sont importants pour les enfants et adolescents TDAH, d’autant plus dans une période comme celle-ci où ils perdent leurs repères.

Prévoyez donc un emploi du temps (écrit, à l’aide de pictogramme, etc.) pour structurer ses journées. S’il ou elle est en âge de le faire, vous pouvez réaliser cet emploi du temps ensemble ou proposer qu’il le réalise seul. Faites en sorte que ce planning soit compatible avec ce que votre enfant à l’habitude de vivre en période scolaire. Un emploi du temps soudainement chargé d’activité inhabituelle ou d’objectifs à atteindre risque d’avoir l’effet opposé que celui qui est attendu.

Il est important d’avoir des points de repère fixes quotidiennement tel que :

  • Une heure de lever et de coucher fixe
  • Des heures de travail bien défini, ainsi que les matières à travailler
  • Les moments de temps libre
  • Le moment des temps repas
  • Les activités sportives
  • Les éventuelles tâches à réaliser, le moment de se laver, etc.

Formalisez les temps d’apprentissages et utilisez les supports pédagogiques fournis par l’école. Gardez en tête que le contexte d’apprentissage est différent de celui de l’école, et qu’il ne faut donc pas avoir les mêmes attentes. L’important est qu’il apprenne ou travaille, le cadre peut être plus souple (peut se lever, gigoter, travailler assis, debout ou par terre, travailler à l’oral, etc.).
N’hésitez pas à faire régulièrement des activités agréables afin de casser un peu le quotidien morose de la vie en confinement.

Si possible, trouvez des missions ou des objectifs pour votre enfant après la fin de la journée de travail et de la séance de sport. Cela lui permettra de canaliser son impulsivité et son agitation. Vous pouvez par exemple le nommer « chef de cuisine pour la préparation d’un gâteau » ou lui demander de s’occuper de ses petits frères et sœurs.

Exemple d’emploi du temps pour un jour de la semaine :

Horaire lundi Activité à réaliser
8h-8h30 Réveil ⏰ — Temps libre*
8h30-9h Déjeuner ? — Se laver ? — S’habiller ?
9h-10h30 ? École à la maison : maths ?
10h30-11h Temps libre ? ? ?
11h-12h30 ? École à la maison : français ?
12h30-13h30 Dîner?
13h30-14h30 Temps libre ? ? ?
14h30-16h ? École à la maison : éveil ?
16h-16h30 Goûter ? — Détente ??♂️
16h30-17h Activité physique ⛹?♀️
17h-19h Temps libre ??
19h Souper ?
20h Se préparer au coucher ?
20h30 Coucher* ?

* Dans la mesure du possible, faites attention au temps d’exposition aux écrans qui se cumule rapidement sur une journée. Il est aussi préférable d’éviter une utilisation des écrans trop prolongée avant le coucher. Privilégier d’autres activités, comme la lecture par exemple, plus favorables à l’endormissement.

Téléchargez notre calendrier et commencez à créer le planning de vos enfants !


TÉLÉCHARGER LE CALENDRIER

3. « Maintenez des temps de socialisation, gardez contact avec vos proches »

Autant pour vous que pour vos enfants, il est important de garder des contacts réguliers avec votre proche extérieur à la maison. S’ils sont en âge de le faire, encouragez vos enfants à contacter quotidiennement des membres de la famille ou des amis de l’école. Privilégier le plus possible des contacts visuels en utilisant les moyens de communication actuels (ex : Skype/ FaceTime/ WhatsApp / Viber/ Messenger). Pour les plus grands, s’ils n’ont pas de téléphone, laisser les discuter entre eux en toute discrétion. Ils seront plus à l’aise. Pour ceux qui possèdent un téléphone, ne vous inquiétez pas, ils ne vous auront pas attendu pour parler avec leur copain ou copine.

4. « Maintenez une activité sportive quotidienne »

Vos enfants, surtout s’ils ont un TDAH avec une hyperactivité prononcée, ont besoin de se dépenser. L’agitation et l’impulsivité risquent en effet d’être encore plus marquées après 16h, c’est donc une activité à ne surtout pas laisser de côté. En intérieur, proposez des activités de type yoga, relaxation, de la danse ou encore des parcours de gymnastique (à l’aide de mobilier qui ne casse pas, tel que des livres, des chaises, des coussins, etc.). Une fois le parcours réalisé, n’hésitez pas à mobiliser votre enfant pour qu’il en recrée un différent seul tout de suite après le premier parcours, afin de mobiliser sa créativité et sa motivation à l’activité.
Surtout si vous n’avez pas de jardin ou que vous vivez en appartement, proposez une activité physique extérieure d’au moins 30 minutes par jour (promenade, course à pied, vélo tout en veillant à respecter les distances requises avec les autres promeneurs et promeneuses).

Différents sites Internet peuvent vous aider pour le sport à l’intérieur :

5. « Ne vous inquiétez pas et apaisez votre enfant sur l’éventuel retard pédagogique que cette période de confinement peut entraîner »

Leur équilibre mental est plus important que leur niveau scolaire ! Rappelez-vous que tous les jeunes se trouvent dans la même situation. Lors du retour en classe, leurs enseignants s’adapteront à cette situation inédite. L’important est de continuer à apprendre.

Profitez des temps d’école – d’apprentissage pour également favoriser d’autres types de travaux. Organisez des travaux manuels durant la journée type dessin, pâte à sel, peinture, musique — encore comme des vrais cours à l’école. Il ne s’agit pas de temps de récréation. C’est aussi le bon moment pour leur apprendre à cuisiner, à chanter, à dessiner, à danser, à bricoler, etc. N’hésitez pas à utiliser les supports numériques et les tutoriels YouTube pour susciter leur intérêt.

6. « Organisez des temps de jeux en famille le soir »

Cela permettra à chacun d’être tous ensemble dans un moment agréable et d’apaiser les tensions si nécessaire. C’est également un temps qui permettra à chacun de s’exprimer plus sereinement. Essayez de prévoir des activités d’au moins 10 minutes, comme du karaté, de la danse, des jeux de société, pour rigoler tous ensemble et favoriser l’échange.

7. « Parlez de la situation actuelle à votre enfant »

Soyez ouvert à votre enfant, parlez-lui de la situation de manière calme et adaptée à son niveau de compréhension, évitez les détails inutiles. Demandez-lui quelles sont ses inquiétudes. Parlez-lui également des mesures d’hygiène actuelles, quels sont les gestes barrières, à quoi servent-ils. Votre enfant a besoin de comprendre quelle est l’utilité de ce geste. Vous pouvez par exemple faire un atelier avec des paillettes pour montrer à quoi sert de se laver les mains. Limitez également le temps d’exposition aux médias à vos enfants, aux informations de la télévision et des réseaux sociaux. Ayez régulièrement cette discussion avec vos enfants, les enfants sont inquiets, mais ne l’expriment pas comme les adultes.

8. « Prenez soin de vous en tant que parent »

L’anxiété se transmet : quand les parents sont anxieux, les enfants aussi, il est important de prendre aussi soin de vous en tant que parent, il faut vous informer, mais attention à ne pas écouter en boucle les chaines d’information qui peuvent majorer l’anxiété. Limitez les médias à 30 minutes par jour maximum.

Essayez de faire des séances de respiration ou de relaxation, avec ou sans les enfants. Soyez bienveillant envers vous et les autres membres de la famille. Nous passons rarement autant de temps tous ensemble sur des périodes aussi longues. Octroyez-vous des moments de solitude, à l’intérieur de la maison ou en allant marcher. Posez des horaires fixes ou vos enfants s’occupent eux-mêmes afin de pouvoir prendre du temps pour vous.

9. « En cas de crise »

La tension induite par la situation que nous vivons peut entraîner des crises et des comportements opposants chez vos enfants. N’hésitez pas à consulter notre fiche pratique pour vous aider à prévenir ce type de comportement, mais aussi pour gérer les situations plus critiques.

Enfin, notre permanence Allo ! Pédopsy reste joignable au 02/477.31.80 du lundi au vendredi de 9h00 à 16h30 pour vous conseiller et vous aider à faire face aux moments les plus difficiles.

Merci à Anthony Beuel, neuropsychologue, pour ces précieux conseils !

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Des questions sur la santé de votre enfant ? Parlez-en avec votre médecin de famille ou votre pédiatre !

www.huderf30.be

Sources:

www.tdah.be

www.pedopsydebre.org

www.pieceofpie.ca/the-best-indoor-activities-for-adhd-kids/

www.caddra.ca

FaceAuCovid#2 : Patients diabétiques

Voici quelques points que nous souhaitions aborder avec toi en cette période spéciale de confinement…

On entend beaucoup parler du diabète et du coronavirus dans les informations. Sache qu’à l’heure actuelle, aucun jeune de moins de 25 avec un diabète n’a dû être hospitalisé pour des complications du CoviD-19 ! C’est essentiellement le diabète mal équilibré de la personne âgée qui favorise les complications de cette infection. D’ailleurs, vu ton âge, tu ne fais a priori pas partie de la population à risque des complications du coronavirus. Néanmoins, tu peux quand même l’attraper ou le transmettre à tes proches. Alors prends soin de toi, garde bien tes distances et lave-toi les mains régulièrement !

Si tu devais être infecté par le coronavirus, comme pour toute autre infection, ton diabète pourrait être déséquilibré. Mesure bien ta glycémie et adapte alors bien tes doses d’insuline. Les médecins de la Clinique de Diabétologie restent évidemment disponibles par téléphone pour t’aider à adapter ton traitement !

1) Prends soin de toi

Même en confinement, tu dois gérer au mieux ton diabète. Le fait de rester à la maison peut avoir modifié ton alimentation et ton activité physique. Comme tu le sais, ceci peut avoir un impact direct sur ton équilibre glycémique.

Même en pleine épidémie de coronavirus, nous te demandons de rester vigilant, de contrôler ton taux de sucre, de réaliser tes injections et de respecter les consignes diététiques. Profites-en pour compléter correctement ton carnet, adapter tes doses d’insuline, corriger les hyper- et hypoglycémies. N’hésite pas à contacter ton médecin pour des avis sur l’adaptation des doses d’insuline ou les diététiciennes, Manon Druppel et Nina Deveen, pour tout conseil diététique.

Nous t’invitons à garder une activité physique régulière en extérieur, en appliquant bien les consignes de sécurité (distanciation sociale et lavage des mains) ou en intérieur (il existe de nombreuses applications te proposant un coaching sportif gratuit !).

2) On garde le contact

L’équipe de diabétologie continue à travailler et à te recevoir sur rendez-vous. Nous sommes aussi toujours disponibles par téléphone pour répondre à toutes tes questions. Valérie Van Bever, la secrétaire de la Clinique de Diabétologie, prendra contact avec toi ou tes parents une semaine avant le rendez-vous initialement prévu, pour vérifier si tout va bien, si ce rendez-vous est bien indispensable et si tu as des besoins particuliers (tigettes, capteurs, prescriptions, attestations…).

Lors des rendez-vous, une seule personne peut t’accompagner et tu ne pourras entrer dans l’hôpital qu’en l’absence de symptômes et après prise de ta température. Si tu ne pouvais pas te rendre personnellement à la consultation, un de tes parents peut y venir avec ton lecteur ou les données de ta pompe.

Toutes ces mesures permettent de t’accueillir dans les meilleures circonstances à l’hôpital et, surtout, de protéger ta santé.

3) Et le Ramadan ?

Le 24/04 débute le Ramadan. Comme chaque année, nous t’invitons à prendre contact avec ton médecin pour savoir si ton état de santé et ton traitement te permettent de jeûner.

De toute façon, priorité à la santé ! Ne te mets pas en danger pour jeûner !

Merci à l’équipe de diabétologie pour ces précieux conseils !

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Des questions sur la santé de votre enfant ? Parlez-en avec votre médecin de famille ou votre pédiatre !

www.huderf.be

FaceAuCovid#1 : Patients allergiques et asthmatiques

En cette période d’épidémie du Covid-19, voici quelques informations importantes sur votre traitement y compris des conseils, trucs et astuces !

1. « Maintenez votre traitement de fond »

Les patients asthmatiques doivent en cette période d’épidémie du Covid-19, comme lors de toute autre infection virale, maintenir leur traitement de fond afin de contrôler leurs symptômes car les virus sont des facteurs déclencheurs de crise. Les enfants asthmatiques sont plus fragiles au niveau de leurs poumons et il est donc logique de penser qu’ils vont développer plus de complications en cas d’infection à Covid-19, même si on ne connaît pas encore bien ce virus.

Les corticoïdes inhalés du traitement de fond agissent localement. Il est donc important en cette période de les prendre quotidiennement pour stabiliser l’état respiratoire. Un asthme non contrôlé est un facteur de risque de développer des complications, comme des hospitalisations.

La toux sèche ou les difficultés respiratoires sont des symptômes d’un asthme non contrôlé qui sont également des symptômes de l’infection au Covid-19. La fièvre et les douleurs musculaires sont causées par des virus. Il est donc recommandé d’appeler son médecin en cas de doute.

2. « La saison pollinique du bouleau bat son plein » selon AirAllergy.be

Les patients allergiques aux pollens doivent poursuivre leur traitement.
En cette période d’infection à Covid-19, il est recommandé d’aérer les habitations. En cas d’allergie aux pollens, il faut éviter d’aérer toute la journée mais le faire tôt le matin (avant 8h) et tard le soir (après 22h).

L’écoulement nasal est un des symptômes de la rhinite allergique mais est également présent en cas d’infection virale. Si le nez chatouille, c’est plutôt un signe d’allergie mais il est recommandé en cas de doute de contacter son médecin.

3. « Maintenez une bonne hygiène de vie »

Restez confinés, ne veut pas dire : j’arrête le sport, je joue plus aux jeux vidéos, je mange n’importe quoi, …

Il est donc important de :

• Maintenir une activité sportive et pourquoi pas en famille? Il existe plein d’applications sur internet.
• Manger 4 à 5 fruits et légumes par jour. Et pourquoi pas, faire des ateliers cuisine en famille ?
• On peut jouer aux jeux vidéos, regarder des vidéos sur son smartphone, … mais pas trop. Pourquoi ne pas rejouer aux jeux de société ?
• Et même si on ne va pas à l’école, il est important de respecter son nombre d’heures de sommeil. Donc, au lit quand les parents le demandent.

Enfin, on vous ne le répète pas assez : « Restez chez vous ! » car rester confinés permet d’éviter d’attraper le Covid-19. Ne retardez pas non plus un passage aux urgences si l’état de votre enfant vous inquiète ou s’il arrive quelque chose ! Tout est prévu pour vous accueillir en toute sécurité.


 

Toute l’équipe de Pneumologue-Allergologie est à votre disposition pour répondre à toutes vos questions éventuelles !

Merci au Dr. Laurence Hanssens, Chef de Clinique de Pneumologie, pour ces précieux conseils.

Des questions sur la santé de votre enfant ? Parlez-en avec votre médecin de famille ou votre pédiatre !

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Parler du coronavirus sereinement aux enfants

Comment nos infectiologues parlent-ils du Covid-19 à leurs propres enfants ? Voici leurs conseils.

N’oublions jamais que nos enfants restent des éponges, ils absorbent nos certitudes mais aussi nos angoisses. L’épidémie du coronavirus étant sur toutes les lèvres, prenons alors soin d’expliquer la situation personnellement à nos tout petits.

Sensibiliser : rassurons-les d’emblée en leur indiquant qu’ils ne font pas partie des personnes à risque. Mais sensibilisons-les au fait qu’ils peuvent facilement transmettre le virus aux personnes affaiblies ou âgées. Voilà, par exemple, pourquoi il faudra attendre avant de rendre visite aux grands-parents.

« Parler vrai » :  faisons appel à notre imagination pour expliquer clairement la situation mais surtout abordons sans détour les symptômes. Disons-leur de ne pas s’inquiéter si leur nez coule plus fort et qu’ils ont plus chaud que d’habitude, nous sommes là pour les accompagner.

Décrire les bons gestes : nos habitudes ont changé, expliquons-leur pourquoi il est important de bien se laver les mains plus régulièrement avec de l’eau et du savon. Rappelons-leur d’utiliser des mouchoirs en papier ou de bien éternuer dans son coude.

En ces temps de crise sanitaire, inspirons-leur avant tout confiance.

 


 

Prendre soin de soi, prendre soin des autres : comment bien se laver les mains ? 

 

 

 

 

 

Bien s’informer : www.infocoronavirus.be

www.huderf.be

Facebook : www.facebook.com/HUDERFUKZKF/

Au STOP : ayez le bon réflexe et luttez avec nous contre les infections !

Vous pouvez nous aider à protéger (nos patients) vos enfants… en vous arrêtant au STOP ! Quand vous arrivez à l’hôpital, quand vous entrez et sortez d’un service : ayez le réflexe de vous désinfecter les mains ! Toux, fièvre ou rhume ? Portez également un masque !

L’équipe de Prévention et de Contrôle des Infections Hygiène de l’Hôpital des Enfants a installé plusieurs panneaux STOP dans son enceinte. Ces panneaux sont équipés de désinfectant pour les mains ainsi que de masques de protection pour couvrir le nez et la bouche. L’objectif ? Limiter la prolifération des microbes et les infections !

L’hôpital est un lieu où de multiples maladies sont soignées et où nous luttons contre les infections. Arrêtez-vous pour effectuer ces gestes simples, et ensemble protégeons les enfants !

 

Les beaux jours sont là ! Profitez-en avec les enfants, en toute sécurité !

La plupart des accidents domestiques peuvent être évités par la prévention et l’éducation. Quelques conseils du Service des Urgences Pédiatriques de l’Hôpital Universitaire des Enfants Reine Fabiola.

La prévention consiste tout d’abord à observer son environnement domestique afin de déceler les situations qui peuvent être dangereuses. Celles-ci dépendent de l’âge de l’enfant, de son développement psychomoteur, de sa personnalité… Il est important d’apprendre à votre enfant à reconnaître lui-même ces situations dangereuses, lui montrer comment réagir face au risque, lui expliquer le sens des interdits et le laisser agir tout en l’accompagnant.

Il fait beau, tous au jardin !
Les enfants ont envie de faire comme papa et maman : jardiner, tondre, bricoler… Proposez-leur des outils en plastique, adaptés à leur taille pour qu’ils puissent vous imiter en toute sécurité. Gardez tous les produits et outils dangereux hors de leur portée et éloignez vos enfants lorsque vous les utilisez. Veillez à toujours fermer le garage et la voiture à clé. Veillez également à bien fermer les portes menant à la terrasse ou au balcon, qui doivent être équipés de garde-corps hauts et bien fixés. Et dans le jardin, attention aux plantes dont beaucoup sont toxiques. Bref, même au jardin, ouvrez l’œil !

Ceux qui ont la chance d’avoir un trampoline chez eux : veillez à bien respecter les notices d’installation et à installer un filet. Il est troué ? Remplacez-le ! Un conseil aux enfants ? Rebondir, s’amuser, oui ! Mais toujours retomber sur ses pieds pour pouvoir continuer à jouer !

S’amuser en ville ?
Rester sur le trottoir, regarder avant de traverser,… En ville comme à la campagne, profitez de chaque sortie pour apprendre à vos enfants à anticiper les dangers liés à la circulation. Que ce soit à vélo ou en trottinette, pensez au casque, genouillère et coudières. Au parc, les toboggans, c’est pieds en avant ! Sortie piscine en vue? Les jeux d’eau, c’est encore mieux sous le regard bienveillant d’un adulte. Une glissade est vite arrivée… Et si vous vous rendez dans un lieu fort fréquenté, voici une astuce : équipez votre enfant d’un bracelet reprenant vos coordonnées !

C’est l’heure du goûter, préparez un gâteau ensemble !
Retour à la maison pour l’heure du goûter ! Associez les enfants à la préparation des repas pour les familiariser avec les dangers et leur expliquer comment manier les ustensiles en toute sécurité. Toujours sous la supervision d’un adulte, la cuisine reste une zone dangereuse : brûlures, coupures,… C’est notre responsabilité d’adulte de bien sécuriser cette pièce, d’expliquer les dangers et d’imposer des règles.

Barbecue entre amis ! Qui surveille les enfants ?
Lors d’un apéritif ou d’un dîner entre amis, on pense souvent que vu le nombre d’adultes présents, tout le monde surveille les enfants, mais au final personne n’est vraiment attentif aux petits qui se servent des chips, ceux qui courent autour de la piscine ou qui jouent au ballon à proximité du barbecue. Notre conseil ? Désignez des adultes qui, à tour de rôle, surveilleront activement les enfants.

A partir de quel âge commencer la prévention ?
Les enfants ne perçoivent pas les risques comme les adultes. À partir de 18 mois, ils peuvent néanmoins les comprendre avec des explications simples. Ensuite, vers 2-3 ans, ils entrent dans une phase d’autonomie et d’affirmation : statistiquement, c’est l’âge auquel ils sont le plus exposés au danger. En Europe, on estime que les accidents domestiques sont la cause principale de décès chez les enfants de 0 à 5 ans.

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Trop tard ? Ayez les bons réflexes !

Dr Franck est chirurgienne en pédiatrie, spécialisée en chirurgie reconstructrice et esthétique : ses conseils pour les brûlures

 

A lire et voir aussi : nos conseils sur le Webdoc de l’ONE « Air de Famille » !

Le sucre, ça se déguste !

Le sucre est partout ! Mais il ne faut pas le bannir complètement de notre alimentation. Comment distinguer les « bons » et les « mauvais » sucres ? Sylviane Podlubnai, responsable du service de diététique à l’Hôpital des Enfants, vous a préparé un condensé d’informations sous forme de questions-réponses et de conseils pratiques.

Quels sont les différents types de sucres ?

Les sucres, aussi appelés glucides, se distinguent en 2 sources par leur composition chimique.

Quels sont les bons sucres ?

Il faut essayer de privilégier les glucides naturellement présents dans les aliments, qu’ils soient complexes ou simples et limiter au maximum la consommation de sucres ajoutés. Les sucres ajoutés n’ont que peu d’intérêt nutritionnel pour la santé et sont la plupart du temps présent dans des aliments apportant beaucoup de calories et de graisses.

Pourquoi a-t-on besoin de glucides ?

Les glucides sont sources d’énergie et représentent effectivement le « carburant » de notre corps. C’est le cas des amidons (donc les féculents, les céréales, les tubercules,… dont on parlait plus haut). De plus, ils sont également présents dans des aliments qui apportent également d’autres nutriments bénéfiques pour la santé, tel que les fibres alimentaires, les vitamines comme la vitamine C et les minéraux comme le calcium. C’est le cas des fruits, légumes, lait,…

Mauvais sucre : y a t-il une limite à ne pas dépasser ?

L’Organisation Mondiale de la Santé et le Conseil Supérieur de la Santé recommandent de ne pas dépasser 10% de l’apport énergétique total sous forme de sucres ajoutés. Mais on y est vite ! À titre d’exemple, chez un enfant de 5 ans, on y parvient avec 1 canette de soda ou 2 cookies et 1 berlingot de jus.

Surpoids, obésité… y a-t-il d’autres risques si on mange trop de sucres ajoutés ?

Les risques d’une consommation abusive de sucres ajoutés sont de mener l’enfant au surpoids et à l’obésité effectivement. Ce qui à long terme augmente le risque de développer des maladies cardio-vasculaires, de l’hypertension artérielle, du diabète, des troubles hépatiques, orthopédiques, psychologiques et sociaux. Un autre problème non négligeable est le développement des caries dentaires. Les dents doivent donc être brossées après chaque consommation de produits sucrés ce qui en pratique n’est pas souvent le cas.

Des conseils pratiques ?

Sensibilisez votre enfant dès le plus jeune âge, surtout dans un objectif préventif. Proposez par exemple de l’eau plutôt que des boissons sucrées et privilégiez des collations saines telles que les fruits et les produits laitiers naturels. Apprenez à modérer la consommation de sucres ajoutés en les limitant aux moments les plus festifs par exemple.

Prendre le temps de faire soi-même un gâteau, plutôt que d’en acheter dans le commerce, c’est aussi plus de plaisir, surtout si vous le cuisinez avec votre enfant ! Et là aussi, il est possible d’adapter vos recettes pour remplacer le sucre par du miel par exemple.

Inspiration

Un peu d’inspiration ? La Clinique du Poids Junior propose régulièrement des recettes sympas sur sa page Facebook. https://www.facebook.com/cliniquedupoidsjunior/

Education thérapeutique // Apprendre à choisir et à modérer sa consommation de glucides

C’était l’objectif que les diététiciens s’étaient donnés lors de la Journée des Diététiciens 2019.  

Chaque année depuis 14 ans, l’UPDLF[1] invite les diététiciens à se mobiliser durant une semaine pour promouvoir au sein de la population une alimentation saine et équilibrée. Durant la semaine du 18 au 24 mars 2019, de nombreuses activités de sensibilisation ont eu lieu pour informer le public sur la bonne consommation des glucides.

Dans ce cadre, une animation organisée par les diététiciens du service diététique et de la Clinique du Poids Junior de l’HUDERF a eu lieu le mercredi 20 mars dans le hall de l’hôpital. Cette animation visait à informer les enfants et leurs parents sur ce que sont les glucides et à les aider à bien les choisir et à limiter leur consommation. Différents jeux ont été présentés tels que l’estimation du nombre de morceaux de sucre dans les aliments, un memory, des devinettes ainsi que l’apprentissage de la lecture des étiquetages nutritionnels. Les enfants hospitalisés ont pu eux aussi profiter de certaines de ces activités par le biais de petits jeux présent sur leurs plateaux repas.

[1] Union Professionnelle des Diététiciens de Langue Française


Contacter le service diététique de l’HUDERF

Blog // La diététique en images 

Une maladie infectieuse ne s’arrête pas à la frontière linguistique

Rencontre avec les Professeurs Pierre Smeesters et Pierre Van Damme

Le premier est pédiatre et chef de service à l’Hôpital Universitaire des Enfants Reine Fabiola et francophone, le second est professeur en vaccination et maladies infectieuses à l’Université d’Anvers et néerlandophone. Parce qu’une maladie infectieuse ne s’arrête pas à la frontière linguistique et parce que certaines maladies presque disparues en Belgique refont leur apparition, nous avons rencontré deux spécialistes de la vaccination qui ont décidé de s’unir pour élaborer ensemble un plan d’action à leur échelle, et partager leurs expériences individuelles.

Que disent les chiffres ?

Récemment encore, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) tirait la sonnette d’alarme à propos de la rougeole. En 2016, l’Europe a recensé 5.000 cas de rougeole. En 2018, le compteur est monté jusqu’à 82.000 cas. Aujourd’hui, pour le premier trimestre de l’année 2019, le nombre de cas de rougeole a triplé au niveau mondial (112.000 personnes touchées).

Rien que dans notre pays, la couverture vaccinale pour la rougeole est différente en Wallonie et en Flandre :

Flandre en 2016

96,2 % pour la première dose
93,4 % pour la seconde dose

Wallonie en 2016

96 % pour la première dose
75 % pour la seconde dose

Comment peut-on expliquer cette différence de couverture vaccinale ?

Pierre Smeesters (PSM) : « En Wallonie, on constate une grande influence de la France où la population est sceptique envers la vaccination. De manière générale et pour l’ensemble de la Belgique, la diminution du taux de vaccination à la seconde dose peut s’expliquer par nos vies chargées qui font que certains parents oublient parfois la seconde dose. Une autre constatation est que certains médecins ne sont pas suffisamment informés sur le sujet et rencontrent des difficultés pour répondre aux questions des parents.»

Pierre Van Damme (PVD) : «  Nous remarquons que de plus en plus, les parents ont des questions techniques sur la vaccination. C’est une évolution positive et cela veut dire que les parents souhaitent être informés afin de prendre la meilleure décision. »

Comment peut-on augmenter la couverture vaccinale en Belgique ?

PSM : « L’immense majorité des parents ont des questions sur la vaccination. C’est normal puisqu’il s’agit de la santé et d’un acte médical posé sur leur(s) enfant(s). Nous constatons que si nous prenons le temps de répondre à leurs questions, on finit par vacciner leur(s) enfant(s). Comme le disait Pierre, les parents ont des questions très pratiques et si les professionnels ne peuvent pas y répondre, ils vont chercher les réponses sur internet et tombent sur les arguments des anti-vaccination. »

PVD : « Les parents actuels ont entre 20 et 40 ans. Ils prennent moins le temps d’aller chez le médecin pour eux-mêmes et peuvent oublier la seconde dose de certains vaccins pour leurs enfants. Il est donc important que nous multipliions les contacts avec eux et cela peut se faire aussi par des articles de qualité dans la presse. »

Comment les professionnels du secteur de la santé en Belgique se forment-ils ?

Un récente étude de l’Université d’Anvers, conduite entre autres par Pierre Van Damme, montre que 30% des jeunes médecins en Europe sortent de leurs études sans aucune formation sur la vaccination.

PVD : « La vaccination est un sujet très dynamique, c’est une matière en constante évolution. C’est pourquoi nous devons constamment informer les professionnels de notre secteur. »

En Flandre, à l’Université d’Anvers, les étudiants en médecine suivent un module sur la vaccination. Ce module d’une semaine aborde des sujets tels que la communication sur la vaccination, les effets secondaires de la vaccination et son évolution. Les pharmaciens bénéficient également d’un cours de 12 heures et prochainement un module pour les étudiants infirmiers sera développé.

En Wallonie, un certificat interuniversitaire est en cours de création. Il sera donné dans les trois grandes universités francophones (ULB, UCL, ULg). Il s’agira d’un cours en ligne accessible à un large public tel que médecins, infirmières, pharmaciens, journalistes, sages-femmes, …

PVD : «  En Flandre, cela fait 18 ans que nous organisons un congrès basé sur les questions des professionnels du secteur des soins de santé. La dernière édition a rassemblé pas moins de 500 personnes. Le but est que chacun reparte avec les réponses à ses questions. »

PSM : « Avec l’aide de Pierre Van Damme et du GIEV (Groupe Interuniversitaire d’experts en vaccinologie), nous avons organisé cette année le premier congrès du même genre pour la partie francophone de Belgique. Plus de 250 professionnels y étaient présents et pas moins de 107 questions ont été abordées. »

Pour les deux experts, il est donc important d’unir les forces et de fédérer toutes les parties concernées que ce soient les professionnels de la santé ou les parents. Pour augmenter la couverture vaccinale dans notre pays et protéger les plus faibles des maladies encore mortelles aujourd’hui.


 

Des questions sur la vaccination ? S’informer auprès de sources fiables est essentiel !

N’hésitez pas à en parler avec votre médecin généraliste ou le pédiatre de votre enfant.

Vous avez entre 30 et 50 ans ? Il est temps de vérifier vos vaccinations

Si vous avez entre 30 et 50 ans, que vous ayez des enfants ou non vous-même, ou des naissances dans votre entourage : ceci vous concerne ! En tant qu’adulte, si vous n’êtes bien souvent pas correctement protégé contre certaines maladies, vous prenez le risque de la développer vous-même et de la transmettre aux plus jeunes. La population de trente et quarante ans est notamment susceptible d’avoir la coqueluche aujourd’hui.

La rougeole ne concerne pas seulement les enfants

Prenons le cas de la rougeole pour lequel le vaccin se donne en deux doses, une première à l’âge de 12 mois et une seconde à l’âge de 10 ans. Avant 12 mois, les jeunes enfants ne sont donc pas protégés contre cette maladie. C’est pourquoi, il est important que l’entourage de ces enfants soit correctement vacciné pour éviter de leur transmettre cette maladie extrêmement contagieuse et fort dangereuse pour eux.

Si vous êtes dans la tranche d’âge concernée, vérifiez votre carnet de vaccination ou en cas de doute parlez-en à votre médecin traitant. Si vous venez d’avoir un enfant ou que vous êtes sur le point de devenir parent, demandez à vos amis et à votre famille de vérifier leur situation vaccinale afin de protéger au maximum votre enfant. Si vos enfants sont plus grands, contrôlez leur carnet de vaccination et ne perdez pas de vue que la seconde dose du vaccin contre la rougeole s’administre aux alentours de 10 ans. Il s’agit de protéger vos propres enfants, mais aussi ceux des autres !

De plus en plus de trentenaires et de quarantenaires touchés par la coqueluche

Vers l’âge de 8 semaines, nous avons tous été vaccinés contre la coqueluche, cette maladie respiratoire infectieuse. Aujourd’hui, les chercheurs se sont rendu compte que la durée de protection du vaccin contre la coqueluche est moindre. Cela veut dire que la population de trente et quarante ans est aujourd’hui susceptible d’avoir la coqueluche.

Si cette maladie n’est pas mortelle pour l’adulte, elle peut l’être pour les enfants de moins de 3 mois qui ne sont pas protégés !

Si vous projetez d’avoir un enfant ou si vous êtes enceinte, vous pouvez protéger votre futur bébé en vous faisant vacciner lors du second trimestre de votre grossesse.

Votre enfant recevra alors des anticorps passifs via le placenta et ensuite le lait maternel qui le protégeront durant les 3-4 premiers mois de sa vie. Moment où il sera en âge de se faire vacciner contre la coqueluche.

Témoignage : Jacques et Véronique, les parents d’Augustin, décédé de la coqueluche à six semaines de vie

Jacques et Véronique se sont rendus à la consultation de l’ONE pour faire les premiers vaccins d’Augustin (2 mois). Ce jour-là, le petit garçon présentait de la fièvre et il n’a pas pu être vacciné. Sur les conseils du médecin de l’ONE, les parents se sont rendus chez leur médecin traitant.

Malheureusement, l’état de santé d’Augustin s’est rapidement dégradé. Il avait contracté la coqueluche et n’a malheureusement pas pu se battre contre la bactérie. Cette maladie est souvent sévère et atypique chez les nourrissons, elle se développe silencieusement dans l’organisme.

« Pour Augustin, c’était trop tard. Mais pour les autres, on peut les protéger ! Lorsque l’on rencontre des parents, on leur dit toujours : tant que votre enfant n’est pas vacciné, n’allez pas l’exposer à des sources de contamination », explique Jacques, le papa d’Augustin.

« Dans notre famille, tout le monde est maintenant vacciné, car tout le monde a été touché par le décès d’Augustin », confie Véronique.

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En résumé, 5 actions concrètes pour les 30 et 50 ans :

  • Vérifier votre carnet de vaccination et vous faire vacciner pour vous protéger et protéger les autres ;
  • Vérifier le carnet de vaccination de vos enfants et ne pas oublier la seconde dose du vaccin contre la rougeole ;
  • En cas de doute, en parler à votre médecin traitant et éviter tout contact avec des nouveau-nés et enfants en bas âge ;
  • Si vous êtes enceinte, faire le vaccin contre la coqueluche pour protéger votre bébé;
  • Si vous venez d’avoir un bébé, sensibiliser votre entourage au retour de la coqueluche et à l’importance de la vaccination.

Sources :

Des questions sur la vaccination ? N’hésitez pas à en parler avec votre médecin généraliste ou votre pédiatre.

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